Le président de la République Kaïs Saïed a reçu, mercredi, au Palais de Carthage, le ministre de l’Intérieur, Kamel Feki, le Directeur général de la sûreté nationale, Mourad Saïdane et le Directeur général de la Garde nationale, le colonel-major Hassine Gharbi.
La rencontre a porté sur la situation sécuritaire du pays et l’impératif de multiplier les efforts en vue de pour lutter contre la spéculation, en particulier à l’approche du mois de Ramadan, au cours duquel “les lobbies de la corruption cherchent à développer leurs activités spéculatives et à augmenter leurs marges de profits”.
Cité dans un communiqué de la Présidence, le chef de l’Etat a, lors de la rencontre, insisté sur l’importance de coordonner les efforts de tous les appareils de l’Etat afin de “faire appliquer la loi” et “démanteler les réseaux qui non seulement cherchent à réaliser des profits illégaux, mais aussi à attiser les tensions sociales de quelque manière que ce soit”.
Par ailleurs, le président Saïed a, aussi, évoqué la distribution, ces derniers jours, de sommes d’argent par ces mêmes réseaux à certaines personnes dans plusieurs villes tunisiennes “pour les inciter à participer à des manifestations, dont les objectifs sont vils et évidents”.
Et d’ajouter qu’il n’y aura aucune tolérance envers ceux qui “se jettent dans les bras de parties étrangères” en prévision des élections.
Le président Saïed a, d’autre part, également appelé à “poursuivre en justice certains agents du mouvement sioniste” et à l’application des dispositions relatives aux “atteintes à la sécurité extérieure de l’État énoncées dans le Code pénal”.
“Certaines personnes qui prétendent soutenir le peuple palestinien étaient des informateurs et le sont encore”. Ils recevaient de l’argent “des mains des sionistes “agresseurs et usurpateurs”.
Le président de la République a déclaré que la Tunisie est confrontée, aujourd’hui, a un étrange paradoxe: celui qui a ouvertement reconnu sa trahison et sa collaboration, et ce, sans qu’aucune affaire ne soit intentée contre lui devant les tribunaux tunisiens.
De même, a-t-il ajouté, celui qui a reconnu publiquement avoir bénéficié du soutien du mouvement sioniste pour sa campagne électorale en 2019 est devenu aujourd’hui un opposant établi à l’étranger, tout en continuant à recevoir des fonds de ce même mouvement qui mène une guerre génocidaire contre le peuple palestinien.