Un mouvement de protestation a été observé dimanche, devant le Théâtre municipal de Tunis, par les familles des personnes détenues dans le cadre de l’affaire de «complot contre la sécurité de l’État » et un certain nombre du comité de défense revendiquant la libération des ces derniers arrêtées depuis une année et qui n’ont pas été interrogés jusqu’à maintenant malgré la longue période de détention (365 jours).
Les manifestants ont scandé plusieurs slogans et ont levé des banderoles et des images des détenus appelant les autorités à mettre fin à ce dossier qualifié « vide » selon eux.
Les arrestations dans le cadre de l’affaire de « complot contre la sureté de l’Etat », effectuées le mois de février dernier, ont englobé des politiques, hommes d’affaires et fonctionnaires d’Etat. Il s’agit Jawhar ben Mbarek, Khayem Turki , Ghazi Chaouachi, Issam Chebbi, Ridha Belhaj et Abdelhamid Jelassi.
Dans une déclaration à TAP, l’avocat Samir Dilou, membre du collectif de défense des accusés dans ladite affaire, a souligné que toutes les données confirment «que le dossier est vide» , précisant que l’autre partie( le pouvoir politique en place ou judiciaire) n’a pas interagi avec ce dossier donnant l’ordre d’interdire le traitement médiatique des dossiers en lien avec l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’Etat.
S’agissant de la situation sanitaire des détenus, il a rappelé qu’ils (détenus) entament depuis deux semaines une grève de la faim. Deux d’entre eux à savoir Ghazi Chaouachi et Ridaha Belhaj ont arrêté la grève de la faim pour cause de problèmes de santé, a précisé Dilou, estimant que les autres ne poursuivront pas leur grève à cause de la détérioration de leur situation. Il a dans le même cadre exprimé le souhait que le pouvoir judicaire prenne en considération la situation sanitaire des détenus dans cette affaire.