Abdelkader Nasri, secrétaire général de l’Union générale des retraités, a souligné lors de son intervention sur les ondes de la radio Mosaïque FM, le mardi 20 février 2024, que le nombre de retraités en Tunisie a dépassé un million et 200 000 personnes, dont 800 000 dans le secteur privé et 400 000 dans le secteur public.
Il a indiqué qu’une grande proportion de ces retraités perçoivent des pensions inférieures au salaire minimum garanti, vivant dans des conditions très difficiles, incapables de couvrir tous leurs frais de logement, de médicaments et de nourriture.
Dans ce contexte, Nasri a souligné que le Tunisien n’est plus en mesure de vivre avec 200 dinars ou même 500 dinars, affirmant : “Le retraité meurt lentement dans son pays… et pour moi, 1500 dinars est le salaire minimum que le Tunisien mérite pour pouvoir subvenir à ses besoins essentiels”.
“Augmentation du salaire minimum… Adoption d’une pension garantie et révision du système législatif”
En conséquence, Abdelkader Nasri a demandé une augmentation du salaire minimum garanti et l’adoption d’une “pension garantie” similaire à celle en vigueur pour le salaire minimum garanti.
Il a également souligné la nécessité de réviser l’ensemble du système législatif, appelant en particulier à l’abrogation de la loi n°73 de l’année 2007, qui permet d’appliquer une contribution sur le revenu du retraité après trois ans d’augmentation.
Dans ce contexte, Abdelkader Nasri s’est adressé au président de la République, Kaïs Saïed, déclarant : “Les retraités ont consacré leur vie à la construction de la nation… aujourd’hui leur situation est misérable, et ils ont besoin de votre intervention pour augmenter le salaire minimum garanti… Vous êtes maintenant responsable envers eux”.
Il a conclu en disant : “Nous sommes entièrement prêts à élaborer un programme de réforme… mais nous espérons trouver des oreilles attentives à notre proposition”.