Enquête en Tunisie : baisse de l’utilisation des contraceptifs chez les femmes mariées

Les résultats de l’Enquête Nationale à Indicateurs Multiples (ENIM) sur la situation de la mère et de l’enfant en Tunisie pour l’année 2023 révèlent un recul de 3 points dans le taux d’utilisation des méthodes contraceptives par les femmes mariées, passant de 49,3 % en 2018 à 45,9 % en 2023.

Les chiffres montrent que les femmes âgées de 35 à 39 ans ont le taux d’utilisation le plus élevé des méthodes modernes de contraception, avec 72 %, suivi par les femmes âgées de 40 à 44 ans, avec 71,5 %, selon cette enquête menée par l’Institut National de la Statistique avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

Le stérilet est la méthode contraceptive la plus couramment utilisée, avec un taux de 21,9 %, suivi par la pilule contraceptive, avec 20,4 %.

En ce qui concerne les soins prénatals, l’enquête révèle qu’une femme enceinte sur dix n’a pas bénéficié d’un suivi médical de sa grossesse, avec des taux plus élevés dans les régions du Centre-Est et du Nord-Ouest, où moins d’une femme sur quatre bénéficie d’un examen prénatal.

Il existe également d’importantes disparités dans les soins prénatals en fonction de la situation économique, avec un taux de 16,3 % de femmes issues de familles pauvres n’ayant bénéficié d’aucun examen prénatal, soit le double de celles provenant de familles plus aisées (7,7 %).

Le pourcentage de femmes non scolarisées n’ayant pas bénéficié d’un examen prénatal s’élève à 34,1 %, contre 6,1 % pour les femmes ayant un niveau d’éducation universitaire, et les régions du Centre-Ouest de la Tunisie enregistrent le plus haut taux de femmes enceintes non scolarisées n’ayant pas bénéficié d’examens prénataux, avec 26,7 %.

L’enquête souligne que les soins de santé et les informations adéquates reçus par la femme enceinte pendant la grossesse lui permettent de réduire les risques pour elle-même et son fœtus, que ce soit pendant la grossesse, l’accouchement ou même après la naissance.