Le président de la République Kais Saïed a plaidé en faveur d’une « révolution législative » qui soit en mesure de permettre de contrer la corruption qui a gagné nombre de domaines et de secteurs, soulignant que le pays mène aujourd’hui une guerre sans merci contre une poignée de corrompus qui ont réussi à noyauter l’appareil de l’Etat.
C’était lors de sa réunion tenue, mercredi, au Palais de Carthage, avec les ministres de la justice, Leila Jeffal et la ministre des finances, Sihem Boughdiri Namsia.
Lors de cette réunion, le chef de l’Etat s’est dit fermement résolu à traquer la corruption, promettant de purger le pays de quiconque s’acharne à saboter les institutions de l’Etat ou à en dilapider les ressources.
Dans une vidéo publiée via la page officielle Facebook de la présidence de la République, le président Saïed a pressé les deux ministres à « diligenter l’examen de plusieurs dossiers de corruption traînant en longueur devant la justice », citant en exemple des cas où la corruption a affecté plusieurs secteurs et domaines d’activités, dont les banques, les entreprises publiques, les médias ainsi que les fédérations sportives.
Face à une corruption rampante, le président de la République a pressé l’administration ainsi que la justice à assumer leur pleine et entière responsabilité afin de faire face à ce phénomène, réaffirmant que le pays a tous les moyens pour gagner cette bataille, et partant, concrétiser les choix de peuple et non ceux d’une quelconque partie étrangère.
Le président Saïed a appelé en outre à mettre fin à cette situation dégradante, soulignant que plusieurs responsables actuellement en exercice n’ont plus de place au sein de l’appareil de l’Etat, dès lors qu’ils sont « complices » dans les crimes perpétrés par ceux (sans les citer) qui se croient être au-dessus de la redevabilité.
Dans un communiqué de la présidence de la République publié, mercredi, le chef de l’Etat a par ailleurs appelé à la nécessité de hâter la mise en place de la commission de la réconciliation pénale à la lumière des modifications apportées au texte du décret-loi la régissant.
Dans ce contexte, le président Saïed a tenu à rappeler que l’objectif ultime de la réconciliation pénale est de permettre au peuple tunisien de récupérer au plus vite ses fonds spoliés afin de les exploiter par la suite dans le développement des régions restées longtemps pauvres et marginalisées.