Le bureau exécutif élargi de l’union générale tunisienne du travail (UGTT) a appelé le gouvernement, à l’issu d’une réunion tenue les 13 et 14 février consacrée à l’examen de la situation générale dans le pays, à reprendre les négociations sociales, à mettre en oeuvre les accords bloqués et à réviser les salaires, selon un communiqué publié mercredi par l’UGTT.
Il a également revendiqué la révision des pensions de retraite de manière périodique en particulier pour les retraités affiliés à la caisse nationale de sécurité sociale à travers la modification du salaire minimum garanti.
Le bureau exécutif de l’UGTT a exprimé son refus de ce qu’il qualifie comme “exclusion de la centrale syndicale” et “la prise de décision de manière unilatérale par le pouvoir en place” pour les dossiers qui concernent notamment, l’amendement des législations sur le travail, la réforme du système éducatif et la réforme des entreprises publiques, la gestion des caisses sociales et de sécurité sociale ainsi que la révision des législations et des statuts de la fonction publique et du secteur public.
Par ailleurs, le bureau exécutif a appelé dans son communiqué, à la nécessité de mettre fin à la poursuite judiciaire des syndicalistes, de libérer les détenus “qui ont été arrêtés arbitrairement durant l’exercice de leur droit syndical” selon la même source.
Il a également revendiqué la suppression du décret-loi 54 relatif à la lutte contre les infractions liées aux systèmes d’information et de communication, qui a-t-il dit “menace la liberté d’expression”, soulignant l’importance de respecter l’indépendance du pouvoir judiciaire et de ne pas traduire en justice les citoyens sans éléments de preuve ni présomptions.
Sur un autre plan, le bureau exécutif de l’UGTT a dénoncé les agressions perpétrées par l’entité sioniste contre le peuple palestinien à Gaza avec l’appui de l’administration américaine et la complicité de plusieurs régimes normalisant avec cette entité.
Il a appelé les structures syndicalistes et les adhérents de l’UGTT à participer à un rassemblement des travailleurs qui se tiendra le 2 mars prochain à la place de la Kasbah pour défendre le droit syndical.