Des retraités ont observé ce mercredi un sit-in devant le siège du théâtre municipal à Tunis pour revendiquer l’augmentation de leur salaire minimum afin de préserver leur dignité.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le secrétaire général adjoint, chargé du département de la protection sociale et du secteur informel à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Othmane Jellouli, a souligné que les retraités affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale revendiquent une augmentation périodique de leur salaire minimum qui sera systématiquement suivie d’une augmentation de leurs pensions, à condition que ce salaire ne soit pas inférieur au salaire minimum garanti.
Jellouli a fait savoir que près de 70% des pensions de retraite sont inférieures au salaire minimum garanti, et que 50% de ces pensions sont inférieures à l’allocation accordée par l’État aux familles démunies, ce qu’il considère comme une humiliation et une atteinte à la dignité des retraités.
Par ailleurs, les retraités affiliés à la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale revendiquent l’abrogation de la loi n° 43 de 2007 modifiant et complétant les lois régissant les pensions servies au titre des régimes de retraite, d’invalidité et de survivants dans les secteurs public et privé et des régimes spéciaux.
« Cette loi oblige les retraités, après l’augmentation de leurs pensions, à payer eux-mêmes leurs contributions à la place de l’employeur », a-t-il expliqué qualifiant cette loi d’injuste.
Le responsable syndical a ajouté qu’à chaque augmentation, les retraités sont obligés de se déplacer entre les administrations pour accomplir de nombreuses procédures afin de mettre en œuvre cette majoration alors que l’administration peut le faire.
« Le gouvernement est appelé à agir dans les plus brefs délais pour sortir les retraités de cette situation misérable et reconnaitre leur droit à une vie digne », a-t-il ajouté.