Il est temps de donner au créneau de la formation professionnelle l’écrin qui lui revient, a déclaré le président de la République en recevant, lundi, au palais de Carthage, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Lotfi Dhiab et le secrétaire d’État chargé des entreprises citoyennes, Riadh Choued.
La formation professionnelle a ouvert par le passé de larges perspectives aux désœuvrés et aux sans emploi, a ajouté le chef de l’Etat, soulignant que ce créneau peut épauler les efforts de l’Etat visant à réduire le chômage et à créer la richesse, tout comme il peut faciliter le processus d’accompagnement et de lancement des projets d’entreprises citoyennes.
Cité dans un communiqué de la présidence de la République publié, lundi, le président de la République a appelé à la nécessité d’aplanir les difficultés rencontrées par les lanceurs de ces projets, dénonçant à ce titre une bureaucratie contreproductive profitant à des personnes qui veulent exploiter le domaine public de l’Etat au moindre coût, citant l’exemple de l’oasis de Jemna, un cas parmi d’autres dans bon nombre de gouvernorats du pays.
Le Président de la République a par ailleurs évoqué le dossier de la sous-traitance, plaidant en faveur d’une révision urgente de son régime, dès lors qu’elle est une forme « d’esclavage déguisé » où les employés sont souvent piégés entre le marteau de l’activité sous-rémunérée et l’enclume de la quête incessante de source de revenus.
Dans le même ordre d’idées, le chef de l’Etat a vivement critiqué la formule des contrats à durée limitée (CDD), renouvelables chaque trois mois, affirmant que cette formule contractuelle n’est autre qu’une parfaite illustration de la précarité professionnelle au titre de laquelle l’employé n’est pas en mesure de pouvoir revendiquer ses droits sous le règne une loi dépourvue de règles minima de justice.