Le collectif de défense de la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a exprimé ses inquiétudes face à la présence de “réels” dangers pouvant porter atteinte à l’intégrité physique de la présidente de la PDL lors de sa comparution demain mardi devant le juge d’instruction, à la suite d’une plainte déposée à son encontre par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
Lors d’une conférence tenue, lundi, au siège du parti, Me Karim Krifa, membre du collectif de défense, a expliqué que la séance d’audition de Abir Mousssi est programmée le jour même de l’audition des “terroristes accusés dans l’affaire de l’assassinat de Chokri Belaid”. Au tribunal, elle sera ainsi placée dans la même cellule que celle qui sera occupée par les terroristes, a-t-il précisé, invitant les autorités à respecter et garantir l’intégrité physique de Abir Moussi.
D’après lui, la défense a attiré l’attention des ministères de l’Intérieur et de la Justice sur cette question.
Selon lui, l’objet de la plainte déposée par l’ISIE contre la présidente du PDL concerne une conférence de presse organisée par le parti en décembre 2022 au cours de laquelle cette dernière a exprimé sa position vis-à-vis du processus électoral de décembre 2022 et déclaré que les élections législatives du 17 décembre 2022 sont “illégales”, non-conformes à la loi et aux conventions internationales et en violation du principe de parité homme-femme.
Dans le même contexte, Me Krifa a rappelé que plusieurs acteurs politiques avaient également appelé au boycott des élections sans que l’ISIE ne qualifie leurs positions d'”infractions électorales”.
Vendredi dernier, le PDL a indiqué que Abir Moussi devait comparaitre le 13 février courant devant le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis dans le cadre d’une plainte déposée par l’ISIE sur fond de “déclarations aux médias.”
La présidente du PDL a comparu le 1er février dernier devant le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis suite à une plainte déposée par l’ISIE pour outrage à un fonctionnaire public et divulgation de fausses informations.
Le 16 janvier dernier, le porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Habib Torkhani, a déclaré à l’agence TAP que le procureur général près le Tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture de trois informations judiciaires contre la présidente du PDL. Il s’agit de deux plaintes déposées par le présidente de l’ISIE et une troisième intentée par l’Union Générale Tunisienne de Travail (UGTT).
Le 18 janvier, la centrale syndicale a décidé de retirer la plainte intentée contre la présidente du PDL, d’après le journal électronique “Echaab News”, citant Samy Tahri, secrétaire général adjoint de l’UGTT.