Le groupement de la fonction publique relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a condamné, dans un communiqué publié vendredi, “l’insistance du gouvernement à fermer la porte aux négociations, à saper le dialogue social et à ne pas mettre en œuvre les engagements prévus dans les accords signés, ce qui a créé un climat d’exaspération et de tension sociales”.
Le groupement de la fonction publique a estimé que “les campagnes de dénigrement contre les syndicalistes visent à les intimider, à les empêcher de jouer leur rôle national et à faire taire leur voix concernant les politiques d’appauvrissement et d’endettement”, affirmant son soutien absolu aux syndicalistes qui font l’objet “d’arrestation, d’accusations mensongères, de persécutions sous différentes formes : licenciement abusif, saisies de salaire, mutation illégale…”
Le groupement déplore “la détérioration des salaires des travailleurs et des pensions des retraités ainsi que la baisse de leur pouvoir d’achat, outre la pénurie de plusieurs produits de base, la cherté de la vie, et la dégradation des prestations sociales et des services publics”.
Dans un communiqué publié le 5 février en cours, l’UGTT a appelé les employés de la fonction publique et du secteur public à un rassemblement ouvrier, le samedi 2 mars 2024, pour protester contre “le blocage du dialogue social, le renoncement du gouvernement à la mise en œuvre des accords signés avec l’organisation syndicale et les tentatives de saper le droit syndical”.
L’UGTT a justifié son appel à ce mouvement de protestation par “la poursuite de la perturbation du dialogue social depuis la publication des circulaires 20 et 21 et le renoncement du gouvernement à la mise en œuvre des accords du 6 février 2021 et du 15 septembre 2022, signés avec la centrale syndicale”.