Le ministre des Affaires religieuses Brahim Chebbi a déclaré samedi que la direction générale des monuments religieux œuvre, en coordination avec le ministère des Affaires culturelles à la restauration des lieux de culte historiques.
Il a ajouté que des fonds ont été alloués à la réhabilitation des monuments religieux et à leur valorisation culturelle, touristique et économique.
En visite de travail à Béja, où il a pris part à une rencontre scientifique sur le patrimoine religieux et les manuscrits à Béja, le ministre a mis en exergue la richesse du patrimoine de la région, mettant en avant ses précieux manuscrits ainsi que ses lieux de culte millénaires représentant les trois religions abrahamiques.
De son côté, Dr Zouheir Ben Youssef, professeur à l’université de Tunis, a fait savoir que la ville de Béja est une région de patrimoine architectural et urbain par excellence. Ce qui nécessite, a-t-il préconisé, l’exécution de travaux de maintenance et de restauration pour l’inclure dans la vie économique.
L’universitaire a annoncé que des dossiers inventoriant les monuments de Béja seront présentés pour être classés au niveau arabe. Il a insisté sur le besoin de reprendre la restauration de plusieurs sites dont les travaux ont été suspendus et qui présentent à risque d’effondrement, à l’instar de la Zaouia Kadria, sollicitant la conjugaison des efforts de l’Etat et de la société civile.
Dr Sana Barouni, professeur à l’Université de Tunis propose de suivre l’expérience de l’association d’animation culturelle de Houmet Souk à Djerba qui a entamé la numérisation des manuscrits de la ville.
Elle suggère de numériser les manuscrits de Béja et Testour et de les mettre à la disposition des chercheurs et étudiants.
Dans son intervention, l’universitaire a présenté une note de recherche sur la carte des manuscrits religieux en Tunisie.
Elle a souligné le besoin de numériser tous les manuscrits pour préserver la mémoire de chaque région, faisant observer que les manuscrits religieux sot les plus abondants en Tunisie.