Des centaines d’enseignants suppléants qui se sont rassemblés mercredi matin à la place de Kasbah ont annoncé que ce mouvement de protestation démarrera à partir du ministère de l’éducation vers le parlement, puis la présidence de la république pour revendiquer la régularisation de leur situation professionnelle et la titularisation dans la fonction publique.
Ils ont appelé le président de la république Kais Said à intervenir pour régulariser, par décret présidentiel ce dossier et mettre un terme à la situation sociale précaire dont ils font l’objet, afin de bénéficier de contrats de travail et la titularisation, a déclaré le coordinateur général du dossier des enseignants suppléants dans une déclaration à la TAP.
Par ailleurs le secrétaire général de la fédération générale de l’enseignement secondaire Mohamed Essafi a souligné qu’un grand nombre de postes sont vacants au niveau des établissements du secondaire qui n’ont pas été pourvus, selon les chiffres du ministère, appelant à la titularisation des enseignants suppléants qui ont travaillé durant une longue période sous contrats.
Il a dénoncé la politique d’atermoiement du ministère de l’éducation et du gouvernement face au dossier des enseignants suppléants et la non application des accords conclus auparavant, annonçant le refus par la fédération générale de l’enseignement secondaire de la régularisation de la situation des suppléants à travers des concours, “puisque les enseignants concernés exercent selon une formule contractuelle depuis une quinzaine d’années” a-t-il signalé.
Et d’ajouter:” La réforme éducative doit englober l’intégration des enseignants suppléants”.
Par ailleurs, le coordinateur national du dossier des enseignants suppléants Malek Ayari a affirmé que les enseignants suppléants se dirigeront aujourd’hui vers la présidence de la république à Carthage, après un rassemblement devant les sièges du ministère de l’éducation et de l’ARP.
Il a formé l’espoir que le président de la république intervienne par décret présidentiel pour régulariser le dossier des enseignants suppléants de la promotion 2008-2014, expliquant que le ministère de l’éducation a refusé d’appliquer les accords précédents.