Durant plus de six décennies, plein de souvenirs, bons et mauvais, ont marqué la participation de la Tunisie aux phases finales de la coupe d’Afrique des nations, laissés par des générations successives de footballeurs en 20 éditions, dont un record de 16 participations consécutives, de 1994 à 2024.
Avec la nouvelle édition qui débute ce samedi en Côte d’Ivoire, la Tunisie atteindra sa 21e participation tout comme le Cameroun, derrière l’Egypte (26 participations), la Côte d’Ivoire (25) et le Ghana (24). Le football tunisien s’était absenté de la compétition à deux reprises, pour cinq éditions de suite, de 1968 à 1976 et de 1984 à 1992.
Le joueur Francilaudo Dos Santos a été le meilleur buteur tunisien de toutes ces participations avec un total de 10 buts inscrits au cours de trois éditions (2004, 2006 et 2008), tandis que Youssef Msakni en sera cette année à sa 8e CAN après avoir pris part aux sept dernières éditions disputées entre 2010 et 2021, égalisant le record du Camerounais Rigobert Song et l’Egyptien Ahmed Hassan.
Avec un bilan miligé, mêlant réussites et échecs, l’épopée 2004 sur la pelouse de Radès reste le fait le plus marquant de cette histoire aux rebondissements de l’équipe des Aigles de Carthage, car elle est associée au seul titre remporté par la Tunisie après sa victoire en finale aux dépends du Maroc (2-1).
C’était grâce à une génération dorée dirigée par l’entraîneur chevronné Roger Lemerre et composée de remarquables joueurs tels que Hatem Trabelsi, Karim Hagui, Radhi Jaidi, Riadh Bouazizi, Mehdi Nafti, Jawhar Mnari, Zied Jaziri et Dos Santos, qui a laissé un exploit mémorable qui refait surface à chaque nouvelle participation à la CAN.
Cette histoire retient également en mémoire d’autres moments inoubliables où l’équipe de Tunisie était à deux doigts de décrocher le sacre africain. Ce fut notamment en finale de l’édition 1965 perdue face au Ghana (2-3), sur la pelouse du stade Zouiten, avec une formation composée d’éminents joueurs à l’instar de Sadok Sassi “Attouga”, Taher Chaibi et Abdelmajid Chatali, ou encore en finale 1996 face à l’Afrique du Sud, pays organisateur (0-2), après un parcours remarquable réalisé par des joueurs ayant conduit ensuite la Tunisie à d’autres succès, sous la houlette du Franco-polonais Henri Kasperczak, à l’instar de Chorki El Ouaer, Sami Trablelsi, Zoubeir Beya, Khaled Badra, Kaies Ghodhbane et Adel Sellimi.
En continuant à parcourir l’histoire de la Tunisie avec la CAN, on peut ressortir quatre autres participations satisfaisantes marquées par la qualification en demi-finales de l’édition 1962 en Ethiopie et 1978 au Ghana avant d’échouer à chaque fois devant le pays organisateur, ou encore lors des éditions Nigeria-2000 et Egypte-2019 où elle fut sortie respectivement par le Cameroun et le Sénégal.
Dans le reste des éditions, le bilan n’a pas été à la hauteur des attentes, avec six éliminations dès le premier tour (1963, 1982, 1994, 2002, 2010 et 2013) et sept qualifications en quarts de finale (1998, 2006, 2008, 2012, 2015, 2017, 2021).
Les espoirs reposent maintenant sur les protégés de Jalel Kadri qui tenteront d’ouvrir une nouvelle page à l’occasion de la 34e édition, prévue du 13 janvier au 11 février en Côte d’Ivoire, en vue d’un second sacre continental.