À partir du 1er janvier 2024, les voitures libyennes entrant en Tunisie devront présenter une carte d’assurance orange électronique.
Le directeur général du Bureau unifié tunisien des automobiles, Ahmed Hidrougui, a déclaré que, à partir du 1er janvier 2024, les voitures immatriculées en Libye souhaitant entrer sur le territoire tunisien devront présenter une carte d’assurance orange électronique.
Hidrougi a expliqué dans une déclaration à l’agence TAP que cette mesure répond à la demande de la Fédération arabe des assurances, l’organe chargé de la gestion du système de la carte d’assurance arabe unifiée, également appelée carte orange. Elle vise également à suivre l’évolution des technologies et à lutter contre la contrefaçon des cartes d’assurance internationales.
La Fédération arabe des assurances a lancé un projet de délivrance électronique des cartes oranges, qui permet aux bureaux arabes unifiés et aux institutions d’assurance de délivrer les cartes via ce système, avec la possibilité de vérifier l’exactitude des données contenues dans les cartes en accédant à la plateforme de la Fédération via la lecture du code QR.
Le responsable a ajouté que ce système permettra aux conducteurs de voitures d’Algérie et de Libye de télécharger une copie de la carte orange sur leurs téléphones ou ordinateurs personnels, ou d’imprimer une copie papier de ces cartes pour les présenter lors des contrôles douaniers aux postes-frontières terrestres et maritimes.
Hidrougi a souligné qu’environ 85 000 voitures algériennes et libyennes entrent en Tunisie chaque mois.
Il a indiqué que les compagnies d’assurance algériennes ont commencé à émettre des cartes électroniques de manière complète depuis juillet 2022, ce qui signifie que toutes les voitures algériennes entrant sur le territoire tunisien présentent désormais des cartes oranges électroniques sous leur nouvelle forme. En revanche, les compagnies d’assurance libyennes ont commencé à travailler avec ce système de manière partielle depuis mai 2023, en travaillant en parallèle avec les cartes papier sous leur ancienne forme et les nouvelles cartes électroniques.
Le porte-parole a poursuivi en expliquant : “Compte tenu de la finalisation par le Bureau libyen et ses compagnies membres de la mise en place de ce système électronique et de son utilisation des cartes oranges sous leur nouvelle forme, il a été décidé, après coordination entre les deux bureaux, de ne pas accepter aucune carte orange papier sous sa forme ancienne à partir du 1er janvier 2024 et de se limiter à l’acceptation des cartes émises électroniquement sous leur nouvelle forme pour toutes les voitures libyennes, de la même manière que ce qui est actuellement pratiqué pour toutes les voitures algériennes”.
Afin de réussir cette opération et d’éviter toute complication aux frontières, le directeur général du Bureau tunisien unifié des automobiles a souligné que toutes les parties prenantes ont été informées, notamment la Direction générale des douanes, dont les agents sont chargés de vérifier les documents des voitures arrivant aux frontières, et le ministère de l’Intérieur, dont les agents sont chargés de la surveillance et de la rédaction des procès-verbaux d’enquête en cas d’accidents sur le territoire tunisien.
Le Bureau tunisien a également mené des campagnes de sensibilisation et d’information à l’intention des conducteurs libyens via les plateformes de médias sociaux et en communiquant en permanence avec le Bureau libyen et ses compagnies membres, afin de les inviter à présenter les nouvelles cartes oranges électroniques à partir de 2024.
Souhaitant réussir l’opération et rechercher différentes manières de permettre aux agents des douanes de mener des opérations de contrôle et de vérifier l’exactitude des données de la carte via la lecture du code QR, et donc d’éviter l’entrée de cartes falsifiées, Ahmed Hidrougui a indiqué que le Bureau tunisien a proposé à la Direction générale des douanes de prendre en charge l’ensemble des dépenses et frais nécessaires pour équiper l’ensemble des postes-frontières terrestres avec la Libye et l’Algérie, au nombre de 11 postes terrestres, d’un lecteur de code QR.
Hidrougui a révélé que le Bureau unifié tunisien des automobiles est en train de développer un système similaire de délivrance électronique, notamment pour les cartes vertes des voitures tunisiennes à destination de différents pays européens, et que la mise en service de ce système est prévue pour l’année 2024.