Une fois les différentes étapes des élections locales terminées, le processus de rétablissement des institutions sera parachevé, a assuré le président de la République, Kais Saïed, y compris, le Conseil supérieur de l’éducation et la Cour constitutionnelle ainsi que l’élaboration du texte juridique régissant les rapports entre l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts.
Nous menons aujourd’hui une course contre la montre pour raccourcir les délais, a-t-il déclaré aux médias, dimanche, peu après avoir accompli son devoir électoral dans l’un des bureaux de vote de la ville de Mnihla dans le gouvernorat de l’Ariana.
Tout en réaffirmant l’engagement à mettre sur pied les différentes institutions prévues par la Constitution, le chef de l’Etat a souligné que ce qui compte le plus dans un processus institutionnel ce n’est pas la teneur des textes ou la dénomination d’une institution mais plutôt sa vocation à concrétiser les buts et objectifs qui lui sont assignés.Les textes élaborés par le passé au cours des différentes étapes n’ont pas réalisés les buts et les objectifs fixés, a-t-il regretté.
Il en est de même pour les institutions qui ont été créées mais qui n’ont pas rempli le rôle qui leur était dévolu, affirmant la volonté de veiller à ce que les textes juridiques soient mis en œuvre dans la pratique.”Plus besoin de vous rappeler que les défis sont nombreux et de taille et nous n’avons qu’un seul choix, celui de relever les défis avec volonté et détermination”, a déclaré le Chef de l’Etat, ajoutant que la Tunisie est aujourd’hui sur la bonne voie tracée par le peuple tunisien qui aspire à la liberté, à la dignité et à l’emploi.
Le président Saïed a affirmé que le peuple tunisien est profondément conscient des enjeux et des défis de cette étape ” historique ” et de la nécessité de les relever dans le cadre d’une action collective et dans le cadre du respect de la loi, appelant à purger le pays afin que la justice et la prospérité règnent dans les différentes régions.”Nous sommes résolus, a-t-il dit, à édifier la Tunisie avec nos propres compétences et moyens et à opter pour des solutions basées sur les convictions du peuple”, a-t-il assuré, se déclarant confiant à parvenir à écrire une histoire nouvelle de la Tunisie.
Kais Saïed a par ailleurs appelé toutes les franges du peuple tunisien au travail et au labeur et à faire respecter les droits de tous les travailleurs, dénonçant à ce titre ” un cadre de travail ” en deça des aspirations du peuple à la dignité et à la prospérité.”Le peuple tunisien misera sur ses propres moyens et parviendra à trouver des solutions qui lui sont propres loin de toute forme de soumission à une quelconque partie, a-t-il poursuivi.
Il a affirmé que le labeur et l’appartenance sincère à la patrie sont autant de facteurs qui permettront de faire taire les ” voix vociférantes” qui s’acharnent à faire répandre les sentiments de frustration et de désespoir et de permettre de réaliser les revendications et aspirations des Tunisiens qui ont été détournés depuis janvier 2011, ajoutant que la deuxième chambre parlementaire qui sera élue aujourd’hui devra conduire à une parfaite intégration entre tous les parties et secteurs du pays.
Le chef de l’Etat a saisi l’occasion pour évoquer la cause palestinienne, rappelant à ce propos la position de principe tant défendue par la Tunisie selon laquelle les droits des palestiniens sont non négociables et imprescriptibles.Il a souligné à ce titre que la solution consiste à ce que la Palestine, toute la Palestine revienne au peuple palestinien afin qu’il puisse établir son Etat indépendant sur sa terre avec pour capitale la ville sainte d’al-Qods.
Le chef de l’Etat a indiqué que les manifestations organisées sur l’avenue Habib Bourguiba et dans les différentes régions du pays se poursuivront sans relâche et seront aussi sécurisées, réaffirmant le droit des Tunisiens à s’exprimer librement et pleinement contre la barbarie sioniste commise à l’encontre de leurs frères palestiniens.Face aux atrocités israéliennes, la position des peuples s’est avérée être plus progressiste que celle des gouvernements, a-t-il dit, ajoutant que l’humanité tout entière connaît à l’heure actuelle un tournant décisif dans son histoire et qu’au fil des années la donne va certainement changer.