“Aujourd’hui, nous construisons un nouveau jalon dans l’édifice démocratique pour permettre aux Tunisiens d’exprimer souverainement leur volonté et d’exercer librement leur pouvoir de décision”, a déclaré le président de la République Kaïs Saïed, dimanche, aux médias, après avoir accompli son devoir électoral.
Notre objectif est de bâtir une “nouvelle République” qui répond aux objectifs de la Révolution, a-t-il affirmé.
Le Conseil national des régions et des districts, deuxième chambre parlementaire, a-t-il poursuivi, représentera l’ensemble des citoyens pour réaliser la complémentarité entre les différentes composantes du peuple tunisien. C’est dans cette optique qu’elle a été créée, étant donné que la première chambre n’était pas complètement représentative des aspirations de l’ensemble des Tunisiens.
Les élus locaux seront ainsi proches de leurs concitoyens, transmettront leurs aspirations et préoccupations et oeuvreront à les réaliser au niveau du Conseil régional, du Conseil des districts et du Conseil national des régions et des districts.
Nous vivons, aujourd’hui, une expérience historique qui permettra aux personnes marginalisées, qui ne peuvent pas faire entendre leurs voix, de contribuer à la prise de décisions, d’élaborer les lois et de demander des comptes, a-t-il dit.
Et de souligner que les élus du Conseil national des régions et des districts devront, à leur tour, assumer leurs responsabilités devant leurs électeurs. Ces derniers pourront ainsi leur retirer la confiance en cas de manquement à leur devoir.
“Nous allons oeuvrer à assainir l’Etat, à l’expurger des corrompus ceux qui ont sévi pendant des décennies, à reconstruire et parachever les institutions mentionnées dans la Constitution, telles que le Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement et la Cour constitutionnelle”.
“La Tunisie est un pays unifié et le restera”, a affirmé le président Saïed, qui a déclaré être convaincu que le pays est “sur la bonne voie”.
Il a souligné que les élections des conseils locaux refléteront les aspirations du peuple et répondront à ses attentes.
“Ce peuple qui s’était insurgé le 17 décembre 2010, dans les régions intérieures, déclenchant une révolution qui, par la ensuite, a gagné la capitale, plus précisément La Kasbah”, a-t-il relevé.
Les élections locales reflèteront donc la volonté de ces Tunisiens qui exprimeront, aujourd’hui, leur voix dans les urnes en partant de la base (ndlr:conseils locaux) pour aboutir au conseil national des régions et des districts, a-t-il dit.