Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Etranger Nabil Ammar a reçu vendredi Joey Hood, Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Tunis, qui lui a remis un message de son homologue américain, Anthony Blinken.
Ce message intervient en réponse à la lettre adressée par Ammar à ses homologues de divers pays du monde pour les appeler à unir leurs efforts afin d’arrêter l’agression contre la bande de Gaza et permettre au peuple palestinien de recouvrir ses droits imprescriptibles et d’établir son Etat indépendant.
A cette occasion, le ministre a réitéré la position ferme et claire de la Tunisie face à l’agression brutale de l’armée d’occupation contre la bande de Gaza et contre le peuple palestinien, engendrant une situation catastrophique dans les territoires occupés, lit-on dans un communiqué du département.
Ammar a appelé à nouveau à mettre fin immédiatement à cette agression barbare, à acaccélérer l’acheminement des aides et à mettre fin au siège injuste imposé au peuple palestinien, selon la même source.
En dépit des grandes divergences des positions des deux pays sur la question palestinienne et la guerre à Gaza, il a été convenu de continuer à développer les relations bilatérales dans divers domaines afin de servir les intérêts des deux pays amis dans le cadre de leurs relations historiques qui remontent à plus de deux cents ans, lit-on dans le même communiqué.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, s’est réuni, mardi, au siège du département, avec les ambassadeurs du Royaume Uni, de Russie, de Chine, des Etats-Unis d’Amérique et de France en Tunisie dont les pays sont membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Selon un communiqué, le ministre a transmis à ses invités un message concernant la position de la Tunisie vis-à-vis des développements graves et tragiques de la situation en Palestine occupée et l’urgence d’une action immédiate pour éviter davantage d’escalade.
Le ministre a souligné la nécessité pour la communauté internationale, en particulier les parties influentes, d’assumer leur responsabilité politique et morale afin de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, de mettre fin à l’effusion de sang, et protéger les civils palestiniens à Gaza, ajoute la même source.
Le ministre a réitéré la ferme condamnation de la Tunisie des attaques lâches des forces de l’occupation israélienne, soulignant le rejet catégorique de notre pays de l’utilisation massive et injustifiée des armes les plus meurtrières contre les nourrissons, les enfants, les femmes et les personnes âgées au service d’agendas politiques, sous quelque prétexte que ce soit.
“Ces attaques sont une violation manifeste et flagrante des règles du droit international”, a dénoncé le ministre, passant en revue les fondements de la position constante et de principe de la Tunisie en faveur du soutien des causes justes dont notamment la cause palestinienne ainsi que le rôle constructif de l’approche tunisienne dans le soutien des efforts internationaux visant à régler ces questions.
Pour le ministre, continuer à traiter la situation actuelle de la même manière que celle d’avant le 7 octobre 2023, sans s’attaquer aux vraies raisons de ces épisodes de tension, de violence et d’instabilité, sera inutile et compliquera davantage la situation.
Le ministre a appelé à tirer des leçons de l’histoire ainsi que des récents développements en Palestine occupée pour donner un nouvel élan aux efforts internationaux, y compris au niveau du Conseil de sécurité, afin de mettre fin à la colonisation et permettre ainsi au peuple palestinien à exercer tous ses droits légitimes.
Il a par ailleurs souligné la nécessité de remplacer les approches traditionnelles dans le traitement de la cause palestinienne par une nouvelle approche, loin de tout parti pris basée sur la sagesse et la défense de la vérité et des valeurs universelles en vue d’établir la paix et la stabilité dans la région.
De leur côté, les ambassadeurs ont salué l’initiative de la tenue de cette réunion et l’importance d’un échange de vues sur les moyens de surmonter la crise actuelle, de mettre fin à l’escalade, d’éviter l’élargissement du conflit et d’accélérer la fourniture de l’aide humanitaire aux populations de Gaza et de veiller au respect du droit international humanitaire.