Le porte-parole du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, Ramadan Ben Amor, a rapporté que plus de la moitié des personnes passées par les centres de rétention en Italie au cours des cinq dernières années étaient Tunisiennes.
Ces individus ont été confrontés à diverses violations, entraînant plusieurs décès suspects, des tentatives de suicide et même plusieurs cas de suicides. Ces violations ont touché de nombreux Tunisiens à leur arrivée sur les côtes italiennes. Ben Amor a souligné, lors d’une projection d’un documentaire à Tunis, l’urgence pour les autorités italiennes de respecter les droits et la dignité des migrants, suite à une condamnation de l’Italie par la Cour européenne des droits de l’homme pour détention et déportation forcée des migrants tunisiens.
Il a également appelé les autorités tunisiennes à garantir davantage les droits et la dignité des migrants irréguliers arrivant en Italie et à mettre fin aux accords facilitant les expulsions forcées des Tunisiens hors du territoire italien. Ben Amor a précisé que plus de 65% des personnes expulsées d’Italie en 2022 étaient Tunisiennes, arrivant dans les aéroports de Monastir ou de Tabarka sans la présence des médias ni de la société civile, une réalité que l’État tunisien cherche à dissimuler.