Des dirigeants de la société civile ont fait part, mercredi, de leur crainte face à l’intention des autorités d’amender le décret-loi n°2011-88 du 24 septembre 2011, portant organisation des associations.
Ces dirigeants disent craindre ” un durcissement de la loi à l’égard de la société civile “.
Lors d’une conférence de presse, tenue au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), a estimé que le pouvoir politique ” vise à durcir la loi à l’égard de la société civile ” à travers l’amendement du décret-loi 88 et le dépôt au parlement du projet de loi n°2023-27, approuvé en octobre dernier par la commission des droits et des libertés.
” Le décret-loi n°88 est un des acquis de la Révolution et constitue un pilier de la liberté du rassemblement et des associations “, a-t-il dit.
Le discours du pouvoir en place, a-t-il poursuivi, comporte plusieurs accusations de trahison, de financement étranger et de terrorisme à l’encontre des associations, alors que celles-ci opèrent dans la transparence et sous la supervision de plusieurs organismes dont la Banque centrale, la commission des analyses financières et le ministère de l’Intérieur.