L’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) a appelé, lundi, dans un communiqué à l’occasion du 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, correspondant au 10 décembre de chaque année, à changer les politiques pour lutter contre les discriminations Hommes/Femmes et les disparités régionales.
L’ATFD a souligné que la situation de la femme tunisienne s’est dégradée et se trouve confrontée à une double réalité celle d’un discours pronant l’égalité et la reconnaissance du rôle politique, économique et social de la femme et une réalité marquée par la discrimination, les inégalités, la persécution politique, l’appauvrissement et la violence sous toutes ses formes avec une hausse des cas de féminicides.
L’association a appelé à la nécessité d’activer la loi organique n° 58 de 2017 relative à l’élimination de la violence à l’égard des femmes, affirmant le rejet du décret n° 54 de 2022 du 13 septembre 2022 relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication.
Selon l’ATFD, le décret n° 54 de 2022 a été utilisé pour lancer une campagne de poursuites judiciaires contre des individus en raison de leur participation à des mouvements de protestation et à des rassemblements, ainsi que contre des militants hommes et femmes dans des organisations, associations et partis politiques, outre la menace que la réforme du décret n° 88 de 2011 ferait peser sur la liberté d’association.
L’association a appelé à l’abandon du projet de réforme de ce décret qui vise “à restreindre les droits et libertés des organisations de la société civile et à rétrécir l’espace civique dans le pays”, renouvelant l’appel à la participation des organisations et des composantes de la société civile au dialogue pour trouver des solutions à même de résoudre la crise politique et les défis économiques.
A cette occasion, l’association a réitéré son appui à la juste cause palestinienne et au peuple palestinien victime d’une agression sioniste barbare depuis le 7 octobre 2023, dénonçant la politique de “deux poids, deux mesures” des organisations internationales censées protéger les droits de l’homme les accusant de complicité de génocide commis par l’entité sioniste contre la population civile sans défense de Gaza.