Des membres du bureau exécutif de l’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) ont appelé, samedi à Hammemet, lors de la séance d’ouverture du 14e congrès de l’union, à l’annulation de ce congrès pour “violations juridiques”, au milieu d’un échange d’accusations et de slogans scandés par les participantes.
La présidente de l’UNFT, Radhia Jerbi, a déclaré à la TAP, qu’il est normal qu’il y ait des divergences de points de vue lors de tout congrès électoral, ce qui prouve que l’union est une organisation démocratique avec des points de vue différents.
Elle a ajouté “Nous voulons rompre avec ce qui se dit sur l’organisation réputée pour être la voix du régime. Elle est aujourd’hui ouverte à toutes les idées et perceptions, soulignant, toutefois, que les propos d’un des membres du bureau exécutif à l’ouverture du congrès auraient dû être tenus lors des travaux.
Elle a indiqué que le groupe qui a fait tout ce qui était en son pouvoir pour perturber la tenue du congrès et pousser l’union à prendre des positions partisanes a été écarté.
Jerbi a souligné que les participantes doivent assumer leurs responsabilités concernant tout ce qui a été dit. La responsabilité est morale lors des débats. Elle est juridique et pénale lorsqu’il y a confusion entre les divergences d’idées et les accusations de corruption qui doivent être traitées devant les tribunaux, a-t-elle dit.
Celles qui se sont opposées à la tenue du congrès ont eu recours à la justice et celui qui perd le procès doit accepter le jugement rendu par le tribunal ou faire appel.
De son côté, la membre du bureau exécutif, Wissal Jaidi a déclaré au nom des participantes opposées à la tebue du congrès “Nous sommes 8 membres du bureau exécutif de l’UNFT qui est composé de 14 membres, et exigeons l’annulation de ce congrès étant donné que les procédures de convocation sont illégales.
Et de poursuivre “Nous réclamons depuis 2018 les états financiers de l’union qui reçoit des financements publics et étrangers pour certaines activités, et nous ne les avons pas obtenus à ce jour, et ils n’ont pas été soumis à une assemblée générale pour approbation”.
“Le désaccord avec la présidente de l’union ne se limite pas à la non-présentation des états financiers, mais il porte, également, sur le non-respect du règlement intérieur et l’élaboration d’un autre règlement défaillant et de manière unilatérale.
Elle a ajouté que le bureau exécutif est le seul habilité à convoquer la tenue du congrès, mais la présidente de l’organisation a contourné cette clause du règlement, l’accusant d’absences répétées des réunions du bureau éxécutif pour fuir à ses recommandations.