Le gouvernorat de Tataouine s’étend sur presque 4 millions d’hectares, soit environ un quart de la superficie du pays. Il partage des frontières avec l’Algérie et la Libye et dispose de ressources naturelles abondantes.
Bien que le désert couvre environ les deux tiers de la superficie de la région, l’étendu de sable regorge de gisements pétroliers faisant du gouvernorat de Tataouine une région parmi les plus productrices d’énergie au niveau national.
Un grand chantier dans le désert vient également de démarrer pour la construction d’un méga parc de panneaux solaires, en l’occurrence, à Borj Bourguiba et Béni Mhira.
La région recèle de gisements de matériaux de construction, notamment le gypse, deuxième plus grand stock dans le monde exploitable sur une période de pas moins de 400 ans, selon les experts.
Le produit touristique dans la région, bien qu’il soit diversifié (Rallyes, camps touristiques, tourisme d’aventure, etc), la capacité d’accueil des unités touristiques locales reste cependant très faible et ne dépasse pas les 500 lits, ce qui représente une véritable entrave à l’organisation de grandes manifestations.
Quant au secteur agricole, il est considéré comme l’une des activités économiques importantes à Tataouine, en particulier, l’élevage animal, dans une région disposant de pâturages naturels d’un million et demi d’hectares.
Malgré la sécheresse et la rareté des pluies depuis plusieurs saisons, la plantation des oliviers se poursuit partout, parmi les récifs, dans les plaines et dans le désert, portant le nombre total des oliviers est de près de deux millions de pieds d’arbres.
Les zones irriguées s’étendent sur plus de 7 mille ha, la plupart négligées en raison du manque d’eau d’irrigation et surtout de main d’œuvre spécialisée.
Par ailleurs, le secteur de la santé se retrouve en proie à des difficultés diverses. Le gouvernorat de Tataouine compte un seul hôpital régional avec un nombre limité de médecins spécialistes, tandis que plusieurs autres spécialités urgentes ne sont pas couvertes (réanimation, cardiologie, radiologie et gynécologie).
Ces dernières années, les infrastructures dans la région ont bénéficié d’un intérêt particulier, notamment avec la réalisation d’une autoroute reliant la ville de Tataouine à l’autoroute Tunis-Ras Jdir, outre l’expansion du réseau routier, hissant l’attractivité de la région auprès des investisseurs.
Le taux de chômage élevé chez les jeunes, en particulier les diplômes supérieurs d’entre eux, a poussé cette catégorie à quitter la région. Depuis le début de l’année 2023, l’on décompte près de 12 mille jeunes ayant embarqué dans une migration clandestine vers l’Europe, un état de fait qui n’était pas sans impact sur les familles et le développement de la région, selon les sociologues.