La présidente du parti destourien libre, Abir Moussi, a adressé aujourd’hui lundi 27 novembre 2023 une lettre à la ministre de la Femme, intitulée “Lettre d’une femme menacée d’exécution”, dans laquelle elle a condamné l’annonce du ministère d’une campagne nationale pour lutter contre la violence à l’égard des femmes.
Dans sa lettre, Abir Moussi a déclaré qu’elle adresserait des plaintes urgentes à l’ONU à l’occasion de la campagne internationale annuelle de lutte contre la violence à l’égard des femmes pour condamner ce qu’elle a qualifié de “glissement dangereux du régime tunisien vers la méthode de gouvernement du régime iranien qui tue les femmes et piétine leurs droits sous les yeux du monde entier”.
Moussi a également annoncé qu’elle entamerait une grève de la faim pendant toute la durée de la campagne susmentionnée pour protester contre sa persécution et la violation de ses droits fondamentaux à la liberté, la santé, l’activité politique et l’appartenance idéologique.
Moussi a également imputé la responsabilité juridique et politique au pouvoir en place pour tout mal qui lui arriverait et a officiellement accusé le régime en place de violence, de torture, de tentative d’assassinat et d’élimination physique en utilisant l’appareil judiciaire et les organes qui lui sont rattachés.
Elle a appelé les femmes tunisiennes à agir conformément à ce que leur permet le droit national et international pour faire face au danger imminent qui menace leurs droits et, derrière elles, le modèle sociétal moderniste tunisien.
Rappelons qu’une ordonnance d’incarcération a été émise contre Abir Moussi le 5 octobre 2023 pour des chefs d’accusation d’incitation à l’émeute, d’entrave à la liberté du travail et de traitement de données personnelles sans le consentement de leur propriétaire.