Six doctorants au chômage ont entamé, samedi matin, une marche “pieds nus”, depuis la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de Sousse, vers la capitale Tunis.
Il s’agit d’un mouvement de colère pour revendiquer la régularisation de leur statut et faciliter leur intégration dans les ministères et établissements de recherche.
“Ce mouvement intervient suite à la détérioration de la situation d’un nombre important de chercheurs dans diverses spécialités et qui participent à une marche à pieds nus au départ de plusieurs région pour se rendre, lundi 27 novembre, à la Place de la Kasbah à Tunis”, a indiqué, à l’Agence TAP, la porte-parole de ce mouvement, Mariem Dziri.
L’objectif est d’exiger l’adoption d’une initiative législative qui assure un règlement global du dossier d’environ 7 mille doctorants, a-t-elle ajouté.
Selon la même source, le ministère de l’Enseignement supérieur a délibérément privé les docteurs de leur droit à l’intégration directe en entravant, pendant plus de cinq ans, le concours de recrutement des professeurs assistants, ce qui a contribué à l’augmentation du nombre de docteurs chercheurs au chômage.
“Le chercheur tunisien ne bénéficie que de trois contrats de travail pendant 10 mois après l’obtention de son doctorat et touche un salaire bas, pour se retrouver au chômage au bout de trois ans”, a-t-elle regretté.