Le porte-parole officiel de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli, a déclaré que la Tunisie est devenue un pays de résidence pour les migrants, soulignant que la plupart des arrivants dans le cadre de la migration irrégulière sont originaires des pays d’Afrique subsaharienne.
Lors de son intervention au colloque international sur le traitement médiatique des questions migratoires dans la région de la méditerranée, Jebabli a affirmé que l’activité croissante des réseaux de traite des personnes a poussé un grand nombre de migrants à choisir la Tunisie comme destination de résidence, tandis que d’autres ont choisi de se diriger vers l’Europe.
Il a déclaré que les unités de la Garde maritime qui ont accompli des missions de secours et de sauvetage dans le cadre de leur rôle humanitaire ont été confrontés à certains actes criminels de la part des personnes appartenant à des réseaux de traite des personnes et d’organisation de migration irrégulière.
Il a indiqué que les enquêtes ont révélé qu’un grand nombre de migrants irréguliers arrivant d’Afrique subsaharienne choisissent de s’installer dans la région du Centre (les côtes de Sfax, Kerkennah et Mahdia)
Le porte-parole de la garde nationale a expliqué que les migrants d’Afrique subsaharienne se sont dirigés vers Sfax à la recherche d’emploi dans les industries portuaires, notant que certains migrants achètent les moteurs de bateaux et construisent eux même des embarcations de migration sans normes de sécurité.
Il a affirmé que la lutte contre la migration irrégulière ne se limite pas à l’aspect sécuritaire, mais inclut plutôt les aspects sociaux et culturels, notant que certaines personnes arrivant par le biais de la migration irrégulière choisissent la Tunisie compte tenu de sa proximité géographique avec l’Europe.
De leur côté, plusieurs participants au colloque international sur le traitement médiatique des questions migratoires en Méditerranée ont souligné que la lutte contre la migration irrégulière ne sera efficace qu’à travers la lutte contre les réseaux criminels de traite des humains, ajoutant que les migrants irréguliers sont victimes de ces réseaux.
A noter que le colloque sur le traitement médiatique des questions migratoires en Méditerranée a pris fin vendredi soir en présence des représentants des agences de presse méditerranéennes.
Par ailleurs, un atelier- débat a été organisé en marge de ce colloque auquel ont participé des journalistes d’établissements médiatiques méditerranéens, dans le but de formuler un projet de charte éthique sur les médias et la migration.