Le médecin et coordinatrice de la direction de santé de l’enfant au ministère de la santé et du programme d’allaitement naturel Houda Khémir a indiqué vendredi que le taux national d’allaitement naturel en Tunisie, dès la naissance du nourrisson et jusqu’à l’âge de 6 mois, est faible et ne dépasse pas 13,5 pc.
Elle a souligné au cours d’une journée scientifique organisée à Tunis, par la direction des soins de santé de base en partenariat avec l’association Hanen pour la promotion de l’allaitement naturel sur le thème ” l’allaitement naturel chez la femme travailleuse” à l’occasion de la célébration de la semaine nationale d’allaitement maternel qui coincide avec la première semaine du mois de novembre, que cette rencontre constitue une opportunité permettant de sensibiliser à l’importance de l’allaitement naturel et ses vertus pour le renforcement de l’immunité du nourrisson et sa croissance.
La coordinatrice du programme de l’allaitement naturel a précisé que le ministère de la santé s’emploie à promouvoir les législations relatives au congé de maternité et aux heures d’allaitement des femmes travailleuses en vue de garantir les droits des femmes allaitantes dans les meilleures conditions.
De son côté le représentant de l’UNICEF en Tunisie Michel Lepechoux a indiqué dans une déclaration à la TAP que le taux d’allaitement maternel en Tunisie est très faible par rapport aux pays de l’Afrique (48 pc)
Il a ajouté que le taux d’allaitement dans l’heure qui suit la naissance ne dépasse pas 30 pc en Tunisie contre 50 pc en Afrique, précisant que l’UNICEF s’emploie en collaboration avec les structures intervenantes dont le ministère de la santé, à encourager les femmes à opter pour l’allaitement naturel.
S’agissant de l’aspect législatif, il a relevé l’importance du prolongement de la durée de congé de maternité pour garantir à l’allaitante l’exercice de son droit, signalant que la durée du congé de maternité convenue a été fixée à 18 mois, alors qu’il ne dépasse pas 12 semaines en Tunisie.
Le représentant de l’UNICEF a souligné la nécessité de prendre en compte la loi relative à la réglementation de la commercialisation des substituts du lait maternel dont l’application est limitée en pratique, malgré son aspect avant-gardiste.