Une étude sur “La confiance du Tunisien dans les médias”, réalisée par le bureau d’études Prodata, a révélé que les deux tiers des personnes interrogées “n’ont pas confiance dans les contenus proposés par les médias et affirment ne pas avoir non plus confiance dans les journalistes et les chroniqueurs”.
Cette étude a été présentée lors d’un colloque international sur le “Rétablissement de la confiance dans les médias”, organisé, lundi 30 et mardi 31, à Tunis.
Le présentateur de l’étude, Mohamed Torgeman, a indiqué que les personnes interrogées reprochent aux médias de présenter l’information sans l’analyser ou proposer des solutions à des questions délicates, qui demeurent floues pour le citoyen, à l’instar des grandes réformes ou encore l’inflation.
Ces personnes se sont, également, plaintes de l’absence d’objectivité dans le traitement de l’information, notamment dans le domaine économique, selon Torgeman.
Pour cette étude, 80% des sondés sont des femmes. Celles-ci considèrent que les médias sont “une source de stress et d’énergie négative”.
Le présentateur de l’étude a, toutefois, fait remarquer que malgré l’absence de confiance aussi bien en les médias tunisiens qu’étrangers, le journal télévisé de la chaîne nationale “Watanya 1” reste une source de confiance pour le citoyen.
Il a, par ailleurs, indiqué que l’Internet et les réseaux sociaux ont porté un coup dur aux médias classiques tels que la télévision, la radio et les journaux et sont devenus, particulièrement après la crise du Covid, la première source d’informations.
Colloque est organisée par l’Institut de presse et des Sciences de l’information en collaboration avec Baltic Centre for Media Excellence, le bureau de l’UNESCO pour le Maghreb et le PAMT (Programme d’appui aux médias en Tunisie).