Des intellectuels et artistes arabes de différents pays dont la Tunisie, appellent leurs homologues occidentaux à soutenir la cause palestinienne et à condamner les crimes des forces israéliennes contre les populations civiles dans la Bande de Gaza.
Dans une déclaration, dont une copie est parvenue jeudi à l’agence TAP, quelques 90 signataires dont des écrivains, des penseurs, des chercheurs et des artistes, condamnent “un massacre sans précédent qui est en train d’être perpétré actuellement par les forces d’occupation israélienne contre la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza et son environnement”.
Parmi les principaux signataires de cette Déclaration, on cite des personnalités comme le chanteur libanais Marcel Khalife, fervent défenseur de la cause palestinienne, l’écrivain algérien Ouassini Laaraj, la chercheuse tunisienne Najia Lourimi et des poètes comme le Syrien Adonis et le marocain Mohamed Bennis.
Suite à l’offense entamée le 7 octobre courant sur la Bande de Gaza sous blocus israélien depuis plus de 15 ans, le même document rappelle “les atteintes des forces d’occupations et les atrocités commises à l’endroit du peuple palestinien”, une situation qui dure depuis la guerre de 1967 et bien au-delà avec la Nakba de 1948.
Les signataires ont exprimé leur étonnement de ce qu’ils qualifient de “silence glacial” des penseurs, écrivains et artistes des pays occidentaux. Ils souhaitent les voir se rallier à la position de ceux qui sont en faveur des causes humaines, à travers “un soutien clair au peuple palestinien dans la lutte pour ses droits nationaux, justes et légitimes”.
Face à l’indifférence de l’élite en Occident, les intellectuels et artistes arabes évoquent une “attitude décalée par rapport à celle des forces vives de leurs peuples, citant à cet égard les manifestations récurrentes et la solidarité exprimée par des intellectuels créateurs et académiciens en Amérique et d’autres continents”.
Les signataires font constater un “fléchissement vers la démarche ‘deux poids, deux mesures’ caractérisant la politique officielle de leurs pays, et qui frappe en son coeur la mission de la culture et des intellectuels”.
Ils mettent aussi en garde contre “l’amalgame entre la résistance et le terrorisme qui n’a d’autre but que de permettre l’expansion de la colonisation, la liquidation de la résistance légitime, falsifier sa raison d’être et sa portée nationaliste”.
Les signataires comptent sur l’objectivité, la sincérité et transparence des positions de leurs homologues avec lesquels ils partagent les mêmes valeurs, particulièrement, sur la cause palestinienne et les invitent ” à mener ensemble un dialogue raisonné “.