Le secrétaire général du Parti des travailleurs, Hamma Hammami, du Comité national de soutien à la résistance palestinienne a appelé à l’expulsion des ambassadeurs de France et des Etats-Unis en Tunisie et à “limiter” ses relations diplomatiques avec tous les pays “complices de l’entité sioniste” qui exerce des agressions militaires brutales contre la bande de Gaza.
S’exprimant au nom du Comité national de soutien à la résistance palestinienne, lors d’une conférence de presse tenue, vendredi, à Tunis, Hammami a souligné la nécessité de suspendre l’accord en vertu duquel la Tunisie est considéré comme un allié majeur non-membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique du nord et d’adopter une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste.
“La Tunisie est appelée à faire pression sur l’Egypte en vue d’ouvrir les points de passage et acheminer l’aide humanitaire aux victimes de l’agression sioniste sur Gaza”, a-t-il ajouté.
La présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, Neila Zoghlami, a, de son côté, fait savoir que le Comité de soutien à la résistance palestinienne adressera une lettre de protestation à la Ligue arabe, l’Union européenne, et le Haut-commissariat aux droits de l’homme pour dénoncer leur silence face aux crimes sionistes contre les palestiniens.
Pour sa part, le président du syndicat national des journalistes tunisiens, Zied Dabbar, a souligné que le fait de lever le voile sur les crimes commis par les forces de l’occupation est une forme de résistance, rappelant que ces derniers ciblent, intentionnellement, les journalistes “pour faire taire leurs voix et dissimuler les faits de agressions contre les civils”.Le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail, Samir Cheffi, a incité les Tunisiens à continuer de se manifester pour soutenir la cause palestinienne.
Il a annoncé que le Comité de soutien à la résistance palestinienne organisera, samedi, une marche qui partira de la Place des droits de l’Homme, à l’Avenue Mohamed V, pour condamner les crimes de l’entité sioniste.
Le Comité national de soutien à la résistance palestinienne est composé de 12 organisations nationales dont l’Union générale tunisienne du travail, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux, et de 12 partis politiques dont le parti al-Massar, le Courant populaire et le Parti des travailleurs.
Dans une lettre publiée sur la page Facebook du SNJT, les organisations et partis politiques membres du Comité de soutien à la résistance palestinienne, ont tenu les pays de l’UE, ainsi que les gouvernements qui les composent, “responsables sur les plans légal et moral, des crimes de guerre et d’épuration ethnique commis par les forces israéliennes d’occupation dans la bande de Gaza”.
“Nous enregistrons avec hébétude que vous prodiguez vos encouragements à l’occupant, l’incitez à commettre ses crimes et vous évertuez à les défendre, et ce, désormais, sans éprouver le moindre scrupule, de manière explicite, lui offrant un soutien illimité et inconditionnel”, lit-on dans la lettre.
Les organisations signataires de la lettre (ndlr: membres du Comité de soutien à la résistance palestinienne) ont par ailleurs condamné, par ailleurs, la politique des deux poids deux mesures dont fait preuve l’UE vis-à-vis des problèmes du monde : “Au moment où vous restez muets face aux massacres et au génocide perpétrés en Palestine, vous vous précipitez avec ferveur pour défendre l’Ukraine, montrant ainsi un parti-pris flagrant et une implication coupable dans la provocation de conflits partout dans le monde”.
Des organisations nationales et partis politiques ont annoncé, le 10 octobre courant, la création du Comité national de soutien à la résistance palestinienne.
Ce comité a été créé pour soutenir “l’épopée héroïque Déluge d’al-Aqsa, menée depuis le 7 octobre 2023, à l’aube, par la résistance palestinienne en vue de libérer les territoires occupés et recouvrer les droits spoliés du peuple palestinien”.