Des ouvriers de chantiers ont observé mardi matin un sit-in de protestation, près du palais du gouvernement place de la Kasbah, appelant à l’accélération des procédures permettant la régularisation de leur situation, notamment ceux âgés entre 45 et 55 ans.
Dans des déclarations au correspondant de la TAP, nombre d’ouvriers de chantiers ont exprimé leur souffrance et la détérioration de leur situation, sur les plans financier et psychologique, face à un atermoiement de la part des responsables et des différents gouvernements successifs.
Jamel Zammouri, porte-parole des ouvriers de chantiers âgés entre 45 et 55 ans, a souligné l’impératif de rendre justice aux ouvriers et d’appliquer l’accord conclu entre le gouvernement et l’union générale tunisienne du travail (UGTT) datant du 20 octobre 2020 portant régularisation de la situation des ouvriers de chantiers dont le nombre ne dépasse pas 6 mille. Les ouvriers de chantiers s’attachent à l’application de loi 2021-27 soit à travers le recrutement dans la fonction publique ou d’accorder une somme d’argent, en guise d’indemnité de sortie, en cas de départ volontaire.
Ils appellent également à une actualisation du décret gouvernemental 2021-436 et un classement des ouvriers de chantiers selon un ensemble de note accordée conformément à des critères dont l’âge, l’ancienneté, le niveau éducatif, et la situation sociale. La loi adoptée depuis deux ans n’est toujours pas appliquée, a encore regretté la même source, estimant que les ouvriers de chantiers âgée entre 45 et 55 ans sont victimes d’une nouvelle injustice alors que les différents gouvernements appellent chaque fois à lutter contre les différentes formes d’emploi précaire.
Zammouri a appelé à cette même occasion, le chef du gouvernement, à intervenir en urgence afin de mettre fin au dossier des ouvriers de chantiers avec des solutions radicales.