L’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI) en Tunisie a récemment publié des données inquiétantes concernant les réserves en eau des barrages du pays. Selon leur rapport, les réserves en eau ont chuté de 25,5 %, soit une diminution de 201,32 millions de mètres cubes, par rapport à la moyenne des trois dernières années, pour atteindre 586,493 millions de mètres cubes au 6 octobre de cette année, contre 787,925 millions de mètres cubes à la même date les années précédentes.
Ces chiffres suscitent des préoccupations quant à la disponibilité en eau en Tunisie, un pays où l’eau est une ressource vitale pour l’agriculture, l’approvisionnement en eau potable et d’autres besoins essentiels. La baisse des réserves en eau des barrages pourrait avoir des conséquences significatives sur l’ensemble du secteur agricole et la vie quotidienne des citoyens.
La répartition des réserves en eau montre que le barrage de Sidi Salem détient actuellement la plus grande quantité d’eau, soit 172,856 millions de mètres cubes, avec un taux de remplissage de 30 %. Il est suivi par les barrages de Sejnane, qui comptent 53,077 millions de mètres cubes avec un taux de remplissage de 40 %, de Sidi Saâd avec 32,460 millions de mètres cubes et un taux de remplissage de 24 %, et de Bouhertma avec 21,373 millions de mètres cubes et un taux de remplissage de 19 %.
Cependant, il est important de noter que d’autres barrages affichent des niveaux de réserves beaucoup plus bas, ce qui souligne la disparité de la situation à travers le pays. Par exemple, les barrages de Joumine comptent seulement 12,991 millions de mètres cubes, Mellègue 7,842 millions de mètres cubes, Bir Mcherga 8,729 millions de mètres cubes, Siliana 5,485 millions de mètres cubes, et d’El Haouareb seulement 0,006 million de mètres cubes.
La situation des réserves en eau des barrages en Tunisie demeure préoccupante, nécessitant une gestion efficace et des mesures de préservation pour garantir un approvisionnement en eau stable pour tous les usages essentiels.