Tawfiq Omrane libéré : l’affaire révèle les pressions sur la liberté d’expression en Tunisie

Selon son avocat, le caricaturiste tunisien Tawfiq Omrane a été placé en détention provisoire le 21 septembre pour “atteinte à autrui” à la suite de la publication de caricatures critiquant le chef du gouvernement tunisien, Ahmed Hachani. Omrane, âgé de 64 ans, est connu depuis les années 1980 pour ses dessins politiques satiriques.

Son arrestation a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnalités de la société civile dénonçant “une atteinte aux libertés”. Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mehdi Jelassi, a appelé à sa libération immédiate, rejoignant ainsi les voix locales et internationales qui dénoncent régulièrement un recul des libertés en Tunisie.

Son avocat, Mr Ayachi Hammami a précisé que les charges retenues contre Omrane découlaient de deux caricatures publiées sur sa page “Omrane Cartoons” au début du mois d’août. Ces dessins critiquaient le choix de M. Hachani pour le poste de chef du gouvernement. Après trois heures d’interrogatoire au poste de police, un procureur a décidé de le placer en détention provisoire.

Cependant, une annonce récente indique que le parquet de Ben Arous a décidé de libérer Tawfiq Omrane. Cette décision a été annoncée par l’artiste lui-même sur sa page officielle Facebook. Il semble donc que l’artiste ait été relâché après une période de détention provisoire.

Cet incident met en lumière les tensions persistantes autour de la liberté d’expression et des médias en Tunisie, malgré les avancées démocratiques réalisées depuis la révolution de 2011.