Une séance de travail a eu lieu, mardi, au siège de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), pour discuter de l’argent politique et du contrôle des campagnes électorales.
Présidée par Farouk Bouasker, président de l’ISIE, la séance de travail s’est déroulée en présence des membres du conseil de l’instance électorale ainsi que des représentants de la Banque centrale de Tunisie (BCT), de la Cour des comptes, du ministère des Finances et de la Poste tunisienne.
Selon un communiqué de l’ISIE, les participants ont discuté du rôle de l’ISIE et des organismes de l’Etat concernés par le processus de contrôle du financement “déguisé” des campagnes électorales “par l’entremise d’associations et d’entités juridiques menant des activités liées à des fins propagandistes profitant à certains candidats”.
Ils ont également débattu des moyens permettant de contrôler le financement étranger des associations liées aux questions électorales, en particulier celles qui se voient confier la mission de l’observation électorale et ce afin de garantir leur neutralité et leur indépendance tout au long du processus électoral.
Sur un autre plan, les participants à la séance de travail ont évoqué le rôle dévolu à la Banque centrale, à la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) et aux banques commerciales en matière de contrôle du phénomène du financement étranger des campagnes électorales.
Ils ont également discuté des moyens permettant de vérifier la régularité d’un dossier de candidature vis-à-vis de la Cour des Comptes, notamment les infractions financières ou électorales. Il s’agit aussi de vérifier si les candidats en lice n’ont pas des dettes envers l’Etat concernant la restitution du montant de la subvention publique au titre des élections précédentes.
Selon la même source, la séance de travail s’inscrit dans le droit-fil des préparatifs engagés par l’ISIE en prévision des prochaines échéances électorales.
Elle intervient également dans un souci de coordination proactive entre les différents institutions et organes de l’Etat, à travers la mise en place des moyens nécessaires permettant aux candidats de mener avec aisance leurs campagnes électorales.