Le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, a exprimé des critiques à l’égard des informations diffusées par la chaîne nationale et a laissé entendre la possibilité de changements imminents dans le paysage médiatique.
Lors d’une réunion avec le Premier ministre, Ahmed El Hashani, ainsi que Kamal El fekih, ministre de l’Intérieur, et Leïla Jaffal, ministre de la Justice, le président Saïed a exprimé son mécontentement à l’égard du non-diffusion de bulletins d’information sur la première chaîne nationale, en dépit des efforts considérables déployés par les forces de sécurité et l’armée pour démanteler plusieurs réseaux criminels impliqués dans la traite des êtres humains et le trafic d’organes.
Le président a déclaré : “Il n’y a pas de telles informations sur les deux chaînes nationales. On parle seulement de la rentrée scolaire, de la hausse des prix et des activités des enfants. Malheureusement, ce système continue de fonctionner comme s’il s’agissait des nouvelles d’autrefois, en se concentrant uniquement sur quelques manifestations de protestation qui n’impliquent qu’un petit nombre de participants.”
Il a ajouté : “Ils devraient se concentrer sur la vérité et ne pas sélectionner les informations de manière inacceptable.”
Le président Saïed a laissé entendre qu’il y aurait des développements à venir dans les médias nationaux, affirmant que les chaînes nationales doivent être libérées de l’influence indésirable et ne pas se rallier à ceux qui cherchent à exploiter et à vendre la nation.
Il a également souligné que les forces de sécurité et l’armée travaillent sur le terrain et ne dépendent pas des bulletins d’information étrangers qui diffusent de fausses nouvelles.
Ces commentaires du président Saïed reflètent une préoccupation croissante concernant la qualité et la partialité de la couverture médiatique en Tunisie.