Sans préavis, un investisseur italien a pris la décision de fermer deux usines de fabrication de chaussures destinées à l’exportation dans la zone industrielle de Bouargoub, en Tunisie. Cette fermeture abrupte a laissé 500 travailleurs sans salaire ni emploi du jour au lendemain.
Bachir Othmani, secrétaire général d’un syndicat local représentant les travailleurs des deux usines, a déclaré que les employés se sont retrouvés sans aucune rémunération et sans travail lorsque le propriétaire des usines a choisi de les fermer sans préavis. Il a laissé un message à un gardien de l’usine, indiquant : “Nous avons fermé l’endroit, rentrez chez vous, il n’y a ni salaires ni travail.”
Les travailleurs licenciés ont organisé une manifestation devant la municipalité de Bouargoub, exigeant des autorités régionales une solution à leur situation précaire. Bachir Othmani a confirmé que des discussions ont eu lieu entre les représentants des travailleurs licenciés, les responsables locaux et les représentants de l’Union régionale du travail de Nabeul.
Cependant, lors de cette réunion, le responsable local a informé les travailleurs que la municipalité n’avait pas de pouvoir sur l’investisseur italien, les encourageant à envisager des démarches juridiques pour récupérer leurs droits.
Les travailleurs licenciés ont exprimé leur détresse face à cette situation difficile, soulignant qu’ils avaient travaillé dur pour préparer des cargaisons destinées à l’exportation, espérant obtenir leur salaire avant la rentrée scolaire. Cependant, ils ont été confrontés au licenciement et à la privation de leurs salaires.
L’Union régionale du travail de Nabeul examine actuellement la possibilité de porter plainte contre l’investisseur italien pour contraindre ce dernier à verser les droits des travailleurs, à la fois financièrement et moralement. Cette situation soulève des préoccupations sur les droits des travailleurs et la nécessité de renforcer la protection des employés contre de telles fermetures soudaines d’entreprises.