Tunisie : Le traitement médiatique des affaires pendantes, thème d’une formation pour les contrôleurs de la HAICA

La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) a clôturé dimanche les travaux d’une session de formation à l’intention des agents de l’unité de monitoring relevant de l’instance sur le traitement médiatique des affaires pendantes.

Il s’agit de la deuxième session organisée en collaboration avec l’Institut danois des droits de l’homme.

Présidé par le porte-parole des tribunaux de Monastir et Mahdia, la session, a permis d’identifier les champs d’interdépendance entre médias et justice. Des thèmes comme les crimes d’expression, le monitoring et le rôle de la HAICA dans la protection de la liberté d’expression ont figuré à l’ordre du jour.

Les participants ont passé en revue des cas de bonnes pratiques dans ce sens et les indicateurs pouvant aider les agents de monitoring dans l’évaluation des contenus médiatiques. Parmi ces indicateurs, le respect, par les médias, du principe de présomption d’innocence concernant les affaires pendantes.

Ils ont débattu des moyens d’éviter les discours diffamatoires et les atteintes à la dignité humaine, mettant en avant la responsabilité qui incombe au journaliste dans ce sens.

La session de formation a, également, été l’occasion d’insister sur le respect des droits des victimes, parmi, notamment, les catégories vulnérables ainsi que sur les moyens d’éviter les discours qui sont de nature à nuire à l’enquête judiciaire en cours, insistant sur le respect de l’indépendance de la Justice.

Au programme figurent, aussi, les approches théoriques relatives au système des droits de l’homme, les législations y afférentes et les indicateurs et garanties d’un procès équitable. Il s’agit également du droit à la protection des données personnelles et des garanties et limites de la liberté d’expression.

La session s’inscrit dans le cadre d’un cycle de formation sur la relation entre les médias justice, d’ateliers de travail et de rencontre entre juges et professionnels des médias en vue de l’élaboration d’un document d’orientation sur les domaines d’intervention des deux secteurs pour protéger les droits et libertés.