Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé à la libération du journaliste Zied El Héni après la décision du ministère public, mardi, de le placer en garde à vue.
El Héni a été entendu par la brigade de lutte contre les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication relevant de la Garde nationale d’El Aouina.
Le syndicat a indiqué, mercredi, dans une déclaration, que l’interrogatoire du journaliste fait suite aux interprétations et commentaires faits sur les ondes de Radio IFM.
Il est accusé d’avoir commis un fait délictueux à l’encontre du président de la République, selon l’article 67 du code pénal”, précise le syndicat.
Le SNJT a appelé tous les journalistes et activistes de la société civile à un rassemblement de solidarité avec Zied El Héni, précisant que les avocats n’ont pas assisté avec leur client à l’interrogatoire sous prétexte que le journaliste n’a pas demandé la présence d’un avocat.
Il s’agit d’une violation manifeste aux dispositions de la loi n°2016-5 relative au droit à la présence d’un avocat pendant la détention, selon le SNJT.
Selon le syndicat, l’état de santé d’El Héni se dégrade et laisse présager un éventuel malaise, précisant toutefois que le journaliste a reçu ses médicaments. Son avocate a demandé de le soumettre à un examen médical.
Le SNJT a fait état de sa pleine solidarité avec le journaliste, condamnant ce qu’il a qualifié de “violation criante” de la loi n° 2016-5 du 16 février 2016, modifiant et complétant certaines dispositions du Code de procédure pénale qui garantit, notamment, le droit à bénéficier d’un avocat pendant l’audition.