Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et les journalistes travaillant à Dar Essabeh ont annoncé le lancement d’une série de mouvements de protestation afin de faire pression sur le gouvernement et sauver l’établissement de la “cession et la fermeture “.
Ils ont estimé que la responsabilité de la situation de crise à laquelle fait face le journal revient aux gouvernements qui se sont succédé après la Révolution.
Lors d’une conférence de presse, jeudi, à Dar Essabah, le président du syndicat, Yassine Jelassi, a annoncé qu’une série de mouvements ont été décidés, ajoutant que le syndicat va s’adresser, la semaine prochaine, aux autorités de compétence, notamment la présidence de la République, la présidence du gouvernement, le ministère des Finances et El Karama Holding afin de se pencher sur ce dossier.
” Le syndicat réclame l’ouverture d’une enquête visant tous les gestionnaires car ce qui s’est passé dans l’établissement relève d’une suspicion de corruption “, a-t-il dit.
De son côté, le directeur de la rédaction de Dar Essabah, Sofien Ben Rjeb, a déclaré que le journal va cesser de publier à partir de la semaine prochaine si cette situation persiste, rappelant que le journal fait face, depuis 2011, date de sa confiscation, à une instabilité de gestion.
” Le journal manque aujourd’hui de tous les outils de travail, tels que les équipements d’impression “, a-t-il regretté.
Le personnel du journal est resté sans salaire et sans couverture sociale, a-t-il ajouté, insistant que ” le plus important est que Dar Essabah puisse continuer à publier “.
Le personnel de Dar Essabah avait adressé, vendredi, une lettre ouverte au chef de l’Etat, Kais Saied, afin d’activer les accords conclus qui sont ” restés lettre morte “.
Parmi eux, les accords sur la publicité publique, le recouvrement des dettes des organismes publics au profit des journaux, le paiement des services de communication fournis pendant la crise de Covid-19 et l’adoption d’une plus grande flexibilité en matière de perception et de contribution sociale.
” Après le mutisme du gouvernement qui a ignoré le sort de 128 familles, il ne reste au personnel de Dar Essabah d’autres choix que de s’adresser au président de la République pour sauver l’établissement “, ont écrit les auteurs de la lettre.