Consternée et profondément préoccupée face au lamentable sort de l’entreprise ” Dar Essabah “, la Fédération tunisienne des directeurs de journaux a souligné qu’elle se tient sans équivoque aux côtés des employés de ce media dans leurs efforts visant à préserver sa pérennité et à recouvrer leurs droits.
Elle a fait porter au gouvernement la pleine et entière responsabilité de la détérioration du secteur médiatique.
Dans une déclaration publiée, mercredi, la Fédération a appelé toutes les parties concernées, Etat et responsables des médias, à se plier à la logique du dialogue et de la concertation, à discuter ouvertement des moyens permettant de mettre en pratique les accords conclus par le passé dans l’objectif de ” sauver ” Dar Essabah et d’autres quotidiens en proie à la précarité et à réfléchir à des solutions radicales à la crise qu’endure le secteur médiatique en général.
In concreto, la Fédération propose au département des Finances d’adopter ” une fiscalité souple ” qui soit en mesure de permettre à “Dar Essabah” de survivre au moyen des revenus provenant des services rendus à ses usagers publics.
Objectif : garantir un flux de liquidités pour la marche régulière et normale de l’entreprise.
Côté cotisations sociales, la Fédération presse le ministère des Affaires sociales à faire preuve d’un surcroît de flexibilité lors de la déduction de l’assiette des cotisations de sécurité sociale, exhortant “Al-Karama Holding” à ne pas tarder à déverser les salaires et traitements des employés de l’institution, en attendant des solutions permanentes.
La fédération a saisi l’occasion pour rappeler la teneur de la lettre ouverte envoyée par les employés de “Dar Essabah ” au président de la République, ” ultime et dernier recours ” en temps de crise pour pousser les organes de l’Etat à donner suite aux accords conclus.
Elle a ccié en exemple les accords sur la publicité publique, le recouvrement des dettes des organismes publics au profit des journaux, le paiement des services de communication fournis pendant la crise de Covid-19, et l’adoption d’une plus grande flexibilité en matière de perception et de contribution sociale, en plus d’autres accords spécifiques à chaque entreprise de presse.