Jeudi matin, les Tunisiens se sont réveillés au beau matin sur une nouvelle, une mauvaise nouvelle, celle du crash d’un hélicoptère militaire au large de Bizerte.
Bilan glaçant : trois militaires ont trouvé la mort dans cet incident tragique. Tombés en martyrs, leur mort se fait témoignage vibrant d’un généreux esprit d’abnégation et d’un dévouement hors pair.
Temps au silence, au recueillement et au souvenir pas trop lointain, le ministre de la défense, nationale, Imed Memiche a présidé vendredi matin, à la base aérienne de Kharrouba à Bizerte, une cérémonie à la mémoire des trois militaires, martyrs du sacré devoir national, martyrs de la patrie, martyrs de la Tunisie.
Occasion également pour transmettre aux familles des martyrs, au nom du président de la République, Commandant suprême des forces armées, les plus sincères sentiments de compassion, de solidarité et de sympathie en cette rude épreuve.
Trempés dans l’encrier de la loyauté à la patrie et à la nation, leurs noms, leurs périples, leurs sacrifices, resteront à jamais gravés dans la mémoire de leurs confrères et collègues du service, de leurs familles mais aussi et surtout dans la mémoire des Tunisiens, de tous les Tunisiens, s’est exprimé le ministre sur un ton amer.
Ils sont le lieutenant Ali Marnissi, l’adjudant-chef, Ramzi Maalaoui, et l’adjudant, Achraf Fahmi. Les trois ont péri alors qu’ils accomplissaient leur devoir, celui d’être l’œil vigilant sur le-qui-vive qui surveille, passe au peigne fin et sécurise, nos cieux, nos terres, nos mers, notre Territoire national.
En chef de département, le ministre de la défense a saisi ce moment fort pour mettre en avant les mérites et les qualités tant humaines que professionnelles des martyrs.
Ils étaient de vrais patriotes, des donneurs de leçons en dévouement, en altruisme. Leur mort en dit long sur leurs actes, sur leur engagement pour la patrie, l’institution militaire, l’Armée nationale.
Au lendemain de leur mort et disparition, gratitude devrait être de mise. Les simples mots ne suffisent plus à récompenser leurs prouesses, à leur donner l’écrin qui leur revient.
Leurs familles ont besoin d’un accompagnement touts azimuts. Ils ont perdu leurs joyaux, leurs enfants.
Après avoir récité la Fatiha à la mémoire des trois martyrs, en présence d’une foule de militaires et des familles des victimes, le ministre est venu dire que l’institution militaire est résolue à leur offrir l’accompagnement nécessaire face à cette imparable adversité.
Autrement dit, la Tunisie n’oubliera plus jamais ses enfants, ses soldats, les martyrs du devoir national.
Plus tôt dans la journée, le département de la défense a annoncé qu’un troisième corps a été repêché, ce vendredi, suite au crash en mer d’un hélicoptère militaire, mercredi 7 juin, qui a fait quatre morts.
Selon le département, les recherches se poursuivent pour retrouver la quatrième victime.
L’hélicoptère, avec lequel le contact a été perdu mercredi soir, à Cap Serrat (Bizerte), s’est abîmé en mer, a indiqué le ministère de la Défense.
Les unités de plongée de la Marine nationale ont repêché trois corps et retrouvé des débris de l’hélicoptère, précise le ministère.
Le département de la Défense a annoncé, jeudi matin, la perte de contact avec un hélicoptère (avec à son bord quatre membres d’équipage) qui effectuait une mission nocturne, mercredi soir, à Cap Serrat, au large de Bizerte.