Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a annoncé, lundi, qu’il se tient aux côtés des journalistes de la Radio régionale de Monastir dans leur décision, à l’unanimité, visant à boycotter les activités du gouverneur de la région.
Bien plus, il demande au gouverneur de la région de Monastir de présenter officiellement ses excuses et désolations en raison de ses agissements et conduites vivement condamnables qui rappellent grandement la triste époque de l’ancien régime.
Dans un communiqué publié sur fond de ce ” bras de fer ” entre les journalistes de la Radio et le gouverneur, premier représentant de l’Exécutif dans la région, le SNJT dit défendre à cor et à cri l’indépendance de la ligne éditoriale de cet établissement.
En donneur de leçons des fondamentaux du travail journalistique, le SNJT rappelle que la radio régionale de Monastir est un ” service public “. Il est là pour servir intérêt général, l’intérêt public, l’intérêt de tous.
A ce titre, elle est vouée à offrir au citoyen, une information crédible et objective mais aussi et surtout à faire office d’un œil vigilant qui supervise de visu le rendement des autorités officielles dans la région, martèle le SNJT.
Toujours selon le même communiqué, le SNJT fait porter à la présidence du gouvernement et au ministère de l’Intérieur la pleine et entière responsabilité des pratiques irresponsables du gouverneur de la région ainsi que des incidences qui peuvent en découler.
Le Syndicat rappelle que le gouverneur de Monastir, Mondher Ben Sik, avait à maintes reprises harcelé les journalistes de la Radio en question, hommes et femmes, et a exercé des pressions sur eux, via des correspondances ou lors de leurs reportages sur terrain.
Tout en dénonçant sans équivoque ces pratiques, le SNJT rappelle le gouverneur de Monastir que la radio est en premier et dernier ressort ” un service public dont la vocation essentielle étant de servir l’intérêt général et non celui des responsables locaux. ”
Au terme d’une réunion tenue, lundi, les journalistes de la radio régionale de Monastir ont décidé de boycotter les activités du gouverneur de la région.