Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a organisé, jeudi, un rassemblement de protestation avec des organisations de la société civile et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) pour dénoncer le jugement rendu en appel contre le journaliste de la radio privée Mosaïque FM Khalifa Guesmi.
Ce dernier est condamné à 5 ans de prison.
Le président du syndicat Yassine Jelassi a déclaré, à cette occasion, que la peine infligée à Guesmi est ” injuste “, estimant que l’application de loi relative au terrorisme dans les procès intentés contre les journalistes est illégale car ces derniers sont ” uniquement soumis au décret-loi n°2011-115 du 2 novembre 2011 relatif à la liberté de la presse, de l’imprimerie et de l’édition “.
Il s’agit, selon Jelassi, d’un acharnement contre le secteur des médias en imposant la politique du fait accompli, évoquant les affaires intentées contre Nizar Bahloul, Mohamed Boughalleb et Monia Arfaoui.
De son côté, la vice-présidente du SNJT, Amira Mohamed, a déclaré que ” l’histoire se souviendra de la persécution des journalistes par les forces de l’ordre pendant le mandat de Kais Saied “, estimant que ces persécutions ” ciblent toutes les voix libres “.
La chambre spécialisée dans les crimes terroristes près le Tribunal de Tunis a récemment condamné, en appel, le journaliste Khalifa Guesmi, correspondant de Mosaïque FM à Kairouan, pour avoir diffusé une information recueillie d’une source sécuritaire.