Le nouveau secrétaire général du parti Le Courant démocrate, Nabil Hajji, a annoncé que le parti va proposer un projet de réforme qui sera adressé aux Tunisiens et à tous les partis politiques appartenant à la famille démocratique, précisant que cette formation politique a procédé à des révisions et des explications sur sa position pour réaffirmer son appartenance aux partis socio-démocratiques.
Lors d’une conférence de presse, mardi, à Tunis, consacrée à la présentation des résultats du 3e congrès du parti tenu du 28 au 30 avril, Hajji a expliqué que cette proposition de projet répond à la revendication sociale de tous les Tunisiens et trouve ses racines dans la conviction que ” la plupart des Tunisiens ne sont actuellement pas convaincus par la démocratie en raison de l’absence des réalisations économiques et sociales “.
Selon le dirigeant du Courant, aucune réussite n’est possible pour ce projet de réforme dans un climat dépourvu de démocratie et des libertés, ” contrairement à ce que croient certains parmi l’élite que l’autocratie est seule capable de sauver le pays et améliorer les conditions des Tunisiens “.
Le SG du parti élu pour un mandat de 3 ans, en remplacement à Ghazi Chaouachi qui a démissionné avant la tenue du congrès, a indiqué que le projet de réforme du Courant est principalement axé sur la sécurisation de la souveraineté alimentaire de la Tunisie, face aux difficultés du secteur de l’agriculture et l’absence d’une politique claire dans ce domaine, et la consécration de la justice fiscale afin de lutter contre l’évasion fiscale.
Selon Hajji, le Courant démocrate créé en 2013 a réaffirmé, pendant ce 3e congrès, son attachement à la démocratie, à la réalisation des réformes, l’indépendance du secteur de la justice et l’indépendance des institutions sécuritaires et militaires qui ” devraient être tenues à l’écart des tiraillements politiques “.
A l’issue des travaux du 3e congrès du Courant démocrate, 20 membres ont été élus au bureau politique dont 6 femmes.