La ministre de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, Amel Moussa a indiqué lundi que son département se penche sur l’élaboration d’un rapport sur les crimes commis contre les femmes depuis 2013 jusqu’à la date de celui enregistré hier, dimanche à Bouhajla dans le gouvernorat de Kairouan. L’objectif est de connaitre les vraies causes et déterminer le profil des victimes et des auteurs de crimes, a-t-elle expliqué.
La ministre a précisé lors d’une déclaration aux médias en marge d’une cérémonie organisée à l’occasion de la journée internationale des familles, qu’une commission au sein du ministère et de l’observatoire national de lutte contre la violence ainsi que d’autres parties compétentes achèveront la fin de cette semaine l’élaboration de ce rapport pour présenter ses résultats ultérieurement. La ministre a affirmé, à ce propos, l’impact de la dimension économique, accentuant la prolifération de tension et de violence au sein de la société.
Elle a souligné à cette occasion, que le lancement du programme “Samida” d’autonomisation économique des femmes victimes de violence s’inscrit dans ce cadre, rappelant que le ministère a enregistré 350 demandes, remises par des femmes victimes de violence. Un guide pour bien se préparer à la vie conjugale, élaboré par un groupe d’experts en psychologie, sociologie, droit et économie, sera également disponible en mois de septembre prochain, a encore fait savoir la ministre. Le ministère a aussi entamé la réalisation de deux études, sur “le divorce d’un point de vue multidisciplinaire” et une autre sur “l’impact des crises sur la famille”, a notamment noté Amel Moussa.