DIRECT SPORT – championnat brésilien : 15 matches truqués et 25 personnes inculpées

Quinze (15) matches ont été truqués et 25 personnes sont inculpées dans les championnats de football de première et deuxième divisions brésilien, un scandale éclaté par le président d’un club de deuxième division, Vila Nova de Goias.

La justice a lancé l’opération baptisée “Maximum penalty”. Elle soupçonne qu’au moins 15 matches ont été truqués, dont huit en première division lors du championnat l’an passé. Pour l’heure, au moins 25 personnes ont été inculpées : 15 footballeurs, dont un évoluant en première division, le défenseur de Santos, Eduardo Bauermann, et 10 parieurs impliqués dans la corruption.

Six joueurs professionnels ont été mis à l’écart de leurs équipes, la plupart cette semaine, lorsque leurs noms sont apparus dans des écoutes révélées par la presse. Deux autres, le latéral brésilien Pedrinho et le milieu de terrain équatorien Bryan Garcia, ont été licenciés vendredi par l’Athletico Paranaense (1re division).

Ces joueurs se sont vus proposer entre 10.000 et 100.000 dollars pour être avertis ou expulsés, concéder des corners ou provoquer des penalties.

“Il me disait que j’allais gagner beaucoup d’argent rapidement. (..) Je l’ai fait sans savoir que c’était un crime”, a déclaré le défenseur argentin du Red Bull Bragantino (1re div.), Kevin Lomonaco, qui a conclu un accord avec la justice.

Le ministre de la Justice, Flavio Dino, a confié l’enquête à la police fédérale et le Parlement a mis en place deux commissions d’enquête, dont l’une est présidée par le sénateur et ancien attaquant champion du monde 1994, Romario. La tromperie pourrait avoir des ramifications hors du Brésil, où les paris sportifs ne sont autorisés que depuis 2018.

En dépit de l’implication de joueurs brésiliens, la Confédération brésilienne de football (CBF) a indiqué mercredi ne pas avoir l’intention de suspendre le championnat et a assuré travailler avec “la FIFA et d’autres sphères internationales pour établir un modèle standard
d’enquête”.

“Je suis favorable à la suspension préventive (des joueurs) sur la base de soupçons concrets et même à leur expulsion définitive dans les cas avérés.

Ceux qui commettent des crimes ne devraient pas faire partie du football”, a déclaré le président de la CBF, Ednaldo Rodrigues.