Mouvement du 25 juillet : Nécessité de revoir les nominations dans l’administration tunisienne

Le porte-parole du “Mouvement du 25 juillet”, Mahmoud Ben Mabrouk, a réclamé la révision des nominations faites pendant la “décennie noire” au ministère de l’Intérieur et à l’administration tunisienne, “englouties par les partisans du mouvement Ennahdha qui ne croient pas en la sécurité et la souveraineté de la patrie”.

Lors d’une conférence de presse, vendredi, organisée par le Mouvement du 25 juillet, à Tunis, sous le thème “La Tunisie et les défis de la sécurité nationale”, Ben Mabrouk a déclaré que le classement par certains des événements survenus, récemment, sur l’île de Djerba, comme étant “une opération terroriste” alors qu’il s’agit d’un acte isolé avait pour objectif de saboter la saison touristique.

Il a, par ailleurs, estimé que certains ministres travaillent contre le processus “malgré le fait que le président de la République avait placé sa confiance en eux”.

“Selon des informations reçues, des nominations douteuses ont été faites au sein du cabinet de la présidence du gouvernement”, a-t-il affirmé, appelant à “procéder au plus vite à un remaniement ministériel ou révoquer le gouvernement”.

Il a, sur un autre plan, évoqué l’attachement de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) ainsi que la Fédération générale de l’enseignement secondaire à la décision de ne pas remettre les notes à l’administration en ce qui concerne le premier et le deuxième semestre, “un vrai scandale” pour le porte-parole.

“Le dialogue n’est plus possible et il est temps de procéder à des retenues sur les salaires des enseignants et annuler les vacances prolongées”, a-t-il souligné.

Selon Ahmed Rakrouki, membre du bureau politique du mouvement du 25 juillet, l’UGTT a dévié de son rôle historique, soulignant l’urgence pour celle-ci de “retourner à son rôle initial dans l’histoire, car son histoire actuelle est ternie par la fraude et la corruption”.

Il a, sur un autre plan, accusé l’Instance supérieure indépendante pour les élections de dilapider l’argent public, proposant “la dissolution de l’instance et l’élection d’une nouvelle instance indépendante, qui garantit des élections transparentes”.

De son côté, Abderrazek Khallouli, président du bureau politique, a souligné que le parti n’hésitera pas à s’adresser à la justice pour porter plainte contre toute personne les accusant de fraude ou les dénigrant pour avoir soutenu le processus du président de la République.