Le syndicat de base de la Société Nouvelle d’Impression, de Presse et d’Edition “SNIPE-La Presse” a décidé d’observer, mercredi, une grève avec présence sur les lieux, et ce “suite à l’échec des négociations avec la partie administrative et la présidence du gouvernement”, selon une déclaration publiée lundi par le syndicat.
Le syndicat a affirmé que quatre séances de négociation avaient échoué en raison de “la politique de négligence, d’indifférence et de tergiversation” de la direction générale et de la présidence du gouvernement à l’égard des “revendications vitales contenues dans le préavis de grève du 21 mars 2023”.
La présidence du gouvernement s’est absentée de la dernière séance de négociation et s’est soustraite à ses responsabilités envers SNIPE-La Presse, en particulier après s’être engagée le 14 avril 2023 à porter les demandes urgentes à qui de droit pour trouver des solutions nécessaires, ajoute le syndicat.
La décision d’observer une grève est due à la détérioration de la situation sociale et financière de l’entreprise, explique le syndicat, affirmant que “la porte du dialogue reste ouverte”. L’objectif de la grève est surtout un moyen de “faire pression” pour un “retour à la table du dialogue” en vue de trouver une solution à la crise étouffante que traversent SNIPE-La Presse et ses employés,selon le texte de la déclaration.
Le 4 avril dernier, la cheffe du gouvernement Najla Bouden a présidé une réunion de travail ministérielle consacrée à la situation de l’entreprise SNIPE-La Presse au cours de laquelle a été présentée la situation financière de l’entreprise ainsi que les principales difficultés auxquelles elle fait face.
La cheffe du gouvernement a appelé à établir un diagnostic approfondi de la situation de l’entreprise afin de trouver des solutions susceptibles de garantir sa pérennité et d’améliorer son rendement.
La Société Nouvelle d’Impression, de Presse et d’Edition “Snipe- la Presse”, propriété de l’Etat, est l’une des plus anciennes institutions médiatiques en Tunisie. Elle publie deux quotidiens : “La Presse” en langue française et “Essahafa” en langue arabe.