Le parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) est loin d’être un parti secoué par les dissensions et les divisions. C’est plutôt un parti qui s’est débarrassé des digues qui font obstacle à son développement politique, a fait savoir Mongi Rahoui, fraîchement élu secrétaire général du Parti (Congrès de Hammamet).
Il s’exprimait lors d’une conférence de presse, lundi, à Tunis, consacrée à l’examen des résultats du deuxième congrès du parti.
Selon Mongi Rahoui, le parti a récupéré la plupart de ses militants. Les 23 membres du bureau politique du PPDU sont parmi les fondateurs et les anciens membres du parti, a-t-il dit, estimant que le deuxième congrès du parti tenu récemment à Hammamet a réussi à rétablir la confiance de la majorité des militants envers leur parti après qu’ils s’étaient déliés de lui en raison de “la bureaucratie et de l’obstination injustifiée de l’ancien bureau politique”.
Evoquant la question du maintien de la même dénomination du parti, Rahoui a affirmé qu’il tient fidèlement à celle-ci, dès lors qu’elle rappelle grandement “l’identité, l’histoire ainsi que les sacrifices et les rudes batailles politiques menées par le parti”.
Néanmoins, en sa qualité de secrétaire général, il s’est dit parfaitement ouvert aux autres propositions si les structures du PPDU en décident autrement.
S’exprimant sur le processus du 25 juillet, Mongi Rahoui a tenu à préciser que “ce processus était le corollaire logique d’une fronde populaire, de la montée en puissance de la contestation sociale, de l’échec des politiques successives et des appels incessants de dissolution du Parlement et du gouvernement”.
Il a également déclaré que le processus du 25 juillet n’est pas seulement un processus politique mais surtout une “révolution sociale” qui aspire à faire table rase du système économique basé sur l’oppression.
L’adhésion du PPDU à ce processus ne signifie nullement lui donner une carte blanche, a assuré le secrétaire général du PPDU, réaffirmant la disposition de son parti à poursuivre le combat par tous les moyens en vue de concrétiser les revendications légitimes du peuple.
En ce qui concerne le dialogue avec le président de la République, Kaïs Saïed, en tant que chef de l’exécutif et initiateur du processus du 25 juillet, Rahoui a précisé que le dialogue demeure toujours “un mécanisme civil et politique” pour traiter avec les composantes de la scène politique. Néanmoins, il pourrait devenir un dialogue insensé s’il n’obéit pas aux prérequis objectifs et subjectifs qui sont les siens.