Démarrés tambour battant, vendredi, les travaux du congrès national du Courant démocrate se sont achevés, lundi, sur un renouvellement des structures du parti à travers l’élection de Nabil Hajji, secrétaire général du parti. Une élection qui survient sur fond d’une crise de l’opposition avec le pouvoir.
Le congrès national du Courant démocrate a également abouti à l’élection des membres du bureau politique du parti.
Sur le vif, le nouveau secrétaire général du parti a accordé une déclaration à l’agence TAP dans laquelle il a fait le point sur les péripéties de ce congrès.
Le congrès actuel est le troisième du genre pour notre parti. C’était une occasion aux congressistes de discuter et de passer au crible trois motions-clés, a-t-il confié à l’agence TAP.
Le politique, l’économique et le social ont été largement débattus lors de ce congrès, a-t-il fait savoir, ajoutant qu’une autre motion a été dédiée au volets évaluation et réexamen.
Le congrès a été aussi une occasion idoine pour réfléchir sur la prestation du Courant démocrate lors de la décennie écoulée, et partant, parvenir à dresser un “vrai bilan”, a ajouté encore le nouveau SG du Courant démocrate.
Réuni sur fond d’une crise avec le pouvoir qui ne cesse de s’enfler, les congressistes ont saisi l’occasion pour réitérer la position de principe de leur parti face à l’échiquier politique.
A ce titre, Hajji a affirmé que son parti ne reconnaît pas “le statu quo” résultant de l’époque post-25 juillet 2021, dénonçant les mesures décrétées en cavalier seul par le président Kaïes Saïed.
Le processus du 25 juillet 2021 est le produit d’un “coup d’état”, a précisé le secrétaire général du Courant démocrate, ajoutant que la Constitution de 2022 est “un texte frappé du sceau de l’illégalité”.
Hajji a indiqué que le 3e congrès du Courant démocrate était une occasion aussi pour réaffirmer sans équivoque les positions politiques antérieures du parti, les perceptions du Courant démocratique envers le paysage politique et des réformes politiques vivement sollicitées en cette période.
Hajji s’est dit dubitatif face à l’avenir politique de la Tunisie, estimant que la réforme en Tunisie est une “œuvre ardue à entreprendre”.
La séance d’ouverture du troisième congrès du parti du Courant démocrate a réuni bon nombre de dirigeants politiques et de représentants d’organisations nationales, telles que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH).
Il est à rappeler que, sous le gouvernement d’Elyes Fakhfakh, le Courant démocrate faisait partie d’une coalition au pouvoir associant le Mouvement Ennahda, le Mouvement Echaab et le Courant avant que le gouvernement ne soit dissous sur fond de la démission de Fakhfakh en juillet 2020.