Le Harak du 25 juillet condamne l’ingérence étrangère dans les affaires de la Tunisie

Le secrétaire général adjoint du Harak du 25 juillet, Issam Ben Othman, a condamné, jeudi, “l’ingérence étrangère” dans les affaires internes de la Tunisie de la part de certains pays dont en premier lieu la Turquie qui réclame aujourd’hui la libération du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi.

Lors d’une conférence de presse, jeudi, à Tunis, Ben Othman a déclaré que certaines parties considèrent que la Tunisie est ouverte à toute ingérence de l’étranger dans ses affaires. Et d’ajouter “ceux qui aidaient la Tunisie pendant la décennie noire avaient un plan bien précis et donc ces aides n’étaient pas sans contrepartie”.

Des pays comme la Turquie, a-t-il dit, “veulent nous donner des leçons sur la démocratie depuis que le président de la République, Kais Saied, a commencé à ouvrir des dossiers délicats, alors que dans ce même pays, des activistes politiques et des opposants croupissent dans les prisons.

“La Tunisie jouit d’une souveraineté et d’une justice indépendante”, a-t-il souligné, estimant que l’immixtion de la Turquie dans la détention de Ghannouchi nuit aux intérêts économiques de la Tunisie.

Le SG adjoint a, par ailleurs, réaffirmé le soutien du Harak du 25 juillet au président de la République dans ses choix et ses décisions. “Le mouvement critique, toutefois, ce qu’il qualifie de déviations et propose des solutions pour entamer des réformes”, a-t-il expliqué.

Il a, sur un autre plan, indiqué que le mouvement refuse les tentatives des députés de servir leurs propres intérêts dans le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Le dirigeant a critiqué, dans ce sens, leur attachement à l’immunité parlementaire, l’obtention d’un passeport diplomatique, la généralisation de la prime de logement à tous les députés sans considération géographique et le prolongement du mandat des députés de deux ans, au lieu des six mois, avant le retrait de leur mandat.

“Les députés ont été choisis par le peuple pour transmettre leur voix et non pour adopter les articles qui servent leurs intérêts”, a-t-il dit, rappelant que le chef de l’Etat avait insisté, à plusieurs reprises, sur la question de la levée de l’immunité.

De son côté, Sahbi Hetfi, membre du Harak, a évoqué l’existence de dossiers de corruption relatifs aux quartiers populaires qu’il est temps d’ouvrir.

il a, par ailleurs, critiqué les tentatives de désagréger à l’instar de ce qui s’est passé avec le parti Nidaa Tounes.

Pour Hetfi, les décisions prises par Kais Saied concernant les dossiers de corruption “étaient justes mais arrivent un peu en retard, ce qui a ouvert une brèche pour les forces étrangères d’interférer dans les décisions nationales”.